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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 17:41

Bien entendu, si je tente d'écrire, c'est pour participer au présent ; m'enfin je m'aperçois que j'utilise énormément le subjectif. Or, rien de plus imparfait que ce subjectif-là. Et avant de trouver, comme les "grands" ont su le faire, le plus-que-parfait suggestif - ici, vous pouvez mettre les noms que vous voulez, m'enfin Proustinet n'est pas mal comme pratiquant - j'ai encore de beaux jours, au futur quoi, devant moi. 

Et tout cela est à mettre au conditionnel bien sûr !  

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 11:37

Je commence à flipouiller quelque peu, par rapport au stage d'écriture de scénario qui commence lundi.

 

Comment, lundi ? Déjà ? Ce lundi-là, z'êtes sûrs ? J'ai pas aut'chose à faire, là des fois ? Aaargh. 

Je m'y prépare, notez. 

J'ai fait comme pour la Bergère : j'ai rédigé quatre pages d'une sorte de "note d'intention", en tentant d'être déjà la plus précise possible. Mais comme je ne sais pas ce que c'est qu'une "vraie" note d'intention, et qu'en plus j'ignore absolument qui est mon professeur -  imaginons que ce soit une pro-nucléaire, juste pour rigoler tiens - mes jambes commencent à légèrement flageoler. 

D'autant que Clopin ne sera pas là. Donc, "ils" (en fait c'est une "elle" toute seule, mais là j'imagine des myriades d'yeux tous plus "pros" les uns que les autres, perplexes, se demandant ce que je fous là) vont bien se rendre compte que je n'y connais que pouic en images numériques, logiciels de montage, images tout court, format de pixels et autres bits. Sans e. Quelle omelette ! 

 

D'habitude, je me planque derrière les épaules de Clopin. Lui s'avance, explique, sort ses appareils , les tripote (pas de jeu de mots merci) d'un air tout-à-fait convaincant . Je me contente juste de placer quelques phrases, ici ou là. Mais à Paris,  je vais devoir montrer "ce que j'ai dans le ventre" : euh...

 

D'un autre côté, j'y vais pour apprendre, pas vrai ? Je tente de me rassurer en me disant que, si j'ai l'air trop nouille, je pourrais toujours bombarder ma formatrice de questions. Ca lui évitera de s'apercevoir des trous béants de ma "technique"... Ahahah... 

 

Je peux aussi mettre mon probable embarras sur le compte de la capitale. Me la jouer Bécassine.  Je "'monte" si peu souvent à Paris, alors, forcément, le bruit, la foule, le métro, les changements de station et les gens tout partout,  n'est-ce pas, voilà voilà voilà, Paris est grand et je suis toute petite,  je ne suis qu'à 50, que dis-je, à 25 % de mes capacités Mademoiselle, vous l'avez bien compris  ?

 

Y'a comme un courant d'air frais, par ici, vous trouvez pas ? Et c'est quoi, cette grosseur que je sens dans ma gorge ??? 

 

Et dire que j'ai la cinquantaine bien tassée, et que je ne sais toujours pas comment éviter la panique... Flipoue, flipoue... 

 

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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 15:35

Tadié encore très éclairant ce matin, (sur France Cul, 10h, toute la semaine est consacré à Venise...)  sur Proust et Venise, malgré une voix avec un soupçon  d'afféterie dans l'arrière-glotte (mais c'est sans doute par empathie avec son sujet...). J'ai passé une heure passionnante... et suis d'accord sur l'incomparable manière avec laquelle Proust utilise tout, de l'élément le plus concret, le plus humble, le plus prosaïque, à la notation la plus fine, impalpable et empreinte de spiritualité, pour parler des mouvements de son coeur (ici, ses rapports avec sa mère, et ses indécisions, aussi flottantes que la gondole la plus mal maniée.)

Je pense si souvent à Venise qu'à chaque fois, je me découvre un goût oublié, non noté, pour cette ville, dont il me semble pourtant parler jusqu'à plus soif. Par exemple, le fait qu'elle soit devenue certes un Lunapark à touristes ne lui ôte pas sa qualité d'enfance. Quiconque va a Venise se retrouve enfant. Je me souviens parfaitement du manège de fête foraine dont l'attrait - et la nouveauté -consistait à vous faire tourner, certes, comme tous les manèges, mais sur des petits bateaux flottant sur l'eau, elle-même  "canalisée" par des parois aussi rapprochées que des murs vénitiens. Je ne parle pas de l'enchantement à monter et descendre les petits ponts qui desservent les quartiers, ni des places (comme celle de l'ancien ghetto, où s'ouvrent les portes d'écoles maternelles et primaires) où, grâce à l'absence bénie des voitures, les enfants envahissent, à côté des vénitiens traversant le quartier pour rentrer chez eux, un pavé qu'ils ornent de dessins au crayon, de tournoi de billes ou de pistes de compétitions cyclistes... Mais le simple bruit, l'écho des pas des passants, là encore débarrassé des bruissements d'une cité ordinaire, qui se répercute jusque dans les appartements donnant sur les calle évoque irrésistiblement le bruit des cours de récréation, tels que les enfants de ma génération ont pu encore les entendre...

 

Ce retour en arrière, dans une ville par ailleurs marquée par une singularité, une différence nulle part éprouvée, ne fait pas partie du moindre de ses charmes. Et comment ne pas saluer Proust, qui, lorsqu'il commence à parler de Venise, repense tout aussitôt à son Combray d'enfance ? 

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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 09:43

"Il faut bien reconnaître", dit le Poireau de sa voix la plus professorale, "que tous les Légumes ne sont pas égaux, loin de là.

- Comment pouvez-vous dire ça, Poireau ?" répliqua en bougonnant la Pomme de Terre, dont le timbre de voix n'était pas sans rappeler celui de Josiane Balasko. "Vous savez bien que nous avons tous, que l'on soit navet ou asperge, le même tragique destin. Je ne vois pas l'ombre d'une inégalité là-dedans...

- Chère amie, calmez-vous," continua le Poireau tout en frémissant légèrement de la pointe de la feuille, car son tour de pluche sur la planche à découper se rapprochait dangereusement, "je ne parlais bien entendu ni de vous, ni de nos compagnons de Julienne. Parce qu'après tout, nous allons finir assez glorieusement, aujourd'hui. Tel que c'est parti, j'entends d'ici les compliments que notre saveur et notre tenue vont valoir à notre bourreau, ou plutôt bourrelle car c'est une Dame, me semble-t-il ?

- Tu parles d'une fin glorieuse !" , continua la Pomme de Terre, décidément grincheuse, pendant qu'on lui ôtait sa robe de chambre. "finir bouillie, oui !

- Justement, la Pomme, ça pourrait être bien pire et vous illustrez mon propos. Car vous auriez pu être une Carotte, savez-vous ?

- Et alors ?" la voix de la Pomme de Terre s'était radoucie, parce qu'  elle avait un peu honte, comme ça, toute nue désormais sur le carreau de l'évier.

"-Réféchissez un peu... Notre brave et aimable Carotte...

- Oui ?

- Elle a râpé sa vie."

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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 18:25
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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 09:14

Oh, je sais parfaitement ce qui m'a pris : une voix un peu étonnée, sur Radio France Culture,  soulignait l'humour de ce ("bon", donc) livre, et m'en a donné envie, sur le mode du "pourquoi pas ?" . Bon, je savais parfaitement que je n'ai rien à faire avec ce monde-là, mais justement, faut pas avoir d'oeillères si l'on ne veut pas mourir idiote... Et, puis, France Cul c'est ma boussole à moi... Alors...

J'ai conséquemment  acheté le livre de cet homme, né avec une cuillère en argent - mais sertie de diamants, hein - dans la bouche, mais oui, vous savez, ce fils de, ce père de, cet  ex-amant de, qui s'est taillée avec fiston avant de,  ce copain comme cochon avec, (celui qui est l'époux de celle qui,) enfin bref, bronzage permanent et tempes si joliment argentées, elles aussi. 

Il écrit au Figaro.

Vous y êtes ? Ca s'appelle "l'hypothèse des sentiments".

Et, dans ma grande bonté, je vais vous résumer ce livre. 

 

Voilà :

 

 

 

 

 

 

On dit merci qui ?

Merci Clopine, parce que votre carte bleue a franchement autre chose à faire...

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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 09:03

Saviez-vous qu'il existe un journal contemporain "EPHEMERIS", entièrement rédigé en latin ? 

 

Epatant, non ? "Laurentius Gbagbo coram iudicibus Hagensibus ", je ne comprends pas tout mais j'adore...

 

Allez, hop ! J'abonne Clopinou ! 

 

 

(ps : ah oui, pas de rapport mais j'ai écouté ça :

 


 


que je m'en vais garder précieusement, dans mes tablettes bien sûr...)    


 

 

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 21:29

Parfois, je me dis que l'inéluctable n'est pas forcément négatif. Nous sommes de plus en plus nombreux sur terre, et (enfin espérons-le) de plus en plus nombreux à accéder à l'éducation - à part de notables exceptions généralement générées par les religions, m'enfin... 

 

Nos villes ne sont pas extensives à l'infini, ni la surface de nos appartements, ni nos bibliothèques. 

 

Alors, imaginer un fort mince appareil, dont l'écran restituerait le contenu entier d'une bibliothèque, rendrait le même service qu'un ordinateur, contiendrait une photothèque, une cinémathèque, évidemment une discothèque et en prime un espace de jeu vidéo, plus un accès direct aux radios et télé, aved internet en plus, voilà qui résout quelques problèmes de mètres carrés, non ? Les designs actuels, avec leurs meubles minimalistes et leur recherche d'espaces longilignes, canapés bas devant des surfaces vitrées, couleurs neutres, sable, gris, ligne chocolatée, l'absence de toute cloison ou de quoi que ce soit qui peut ressembler à un rangement ou une armoire, préfigurent déjà la recherche de l'espace à tout prix - et la tablette-miraclen qui contient l'ensemble de vingt armoires, est évidemment l'avenir...

 

Oui, mais le livre, et ses amoureux ? On nous dit que Gutenberg a réduit au désespoir certains copistes, mais que l'écrit s'en est finalement bien tiré. En sera-t-il ainsi ? En tout cas, le temps des livres-papiers était un bien joli temps. Et la nostalgie a bien le droit, elle aussi, de s'exprimer :

 

 

 

 

 

 

(j'ai trouvé cette jolie vidéo canadienne en flânant chez Lu et Cie. J'ai voulu l'offrir chez Pierre Assouline, mais que pouic !)

 

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18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 13:02

La principale caractéristique des filles de ma famille, héritée tout droit de notre mère, est, je crois, l'énergie, ce qui nous donne plus de courage que certains, quand il s'agit de prendre à bras le corps une réalité, même déplaisante. Le corollaire de cette qualité, si c'en est une,  est l'impatience...


J'ai écrit il y a quelque temps, sur ce blog, que je souhaitais sauter par-dessus les quelques semaines qui viennent, afin d'être fixée sur certaines échéances qui me concernent directement. Mais voilà : la réalité, une fois de plus, déjoue les plans les mieux organisés, et me voici dans l'incertitude la plus complète sur ce qui va réellement m'arriver. L'attente risque de ne plus se compter en semaines, mais en mois.

 

Je suis donc, ce qui ne m'est que fort peu arrivé dans ma vie, flottante, sans obligations ni devoirs hormis les quelques corvées quotidiennes que j'accomplis sans presque y penser (mettre du bois dans le feu, acheter et préparer les aliments, surveiller de loin les études du Clopinou, promener le chien et tenir le ménage, enfin celui que je me suis fixé !), bref me voici pratiquement inoccupée. Oh, certes, le livre de mon enfance, celui sur Jim, les diverses nouvelles que j'aurais envie d'écrire (comme cet amour ferroviaire qui me fait sourire, et que j'ai envie de composer sur le modèle d'Anita Brokner) me tourmentent encore un peu. Mais la situation particulière dans laquelle je me trouve, à savoir que mon sort ne dépend pas de moi mais d'autres facteurs, sur lesquels je n'ai pas de prise,  m'empêche de m'atteler à ces "vrais" ouvrage. Une bonne excuse, comme celles que se donnent les alcooliques pour rejeter sur les autres la faute de leur propre addiction.  

 

Ce n'est, au reste, pas  vraiment de l'incurie caractérisée. Disons que je flotte, quelques pied au-dessus de ma maison, avec un petit fil qui me rattache au quotidien, petit ballon captif et sans direction réelle. Ce n'est pas déplaisant, mais si inhabituel que j'en suis désorientée. Me voici comme la girouette de la maison, à renifler le vent.

 

Certes, il y a ce stage, à Paris, que je prépare en mettant au propre mes idées. C'est surtout histoire de voir si elles coïncident bien avec le propos de Clopin : il est le réalisateur pressenti du projet, donc le "maître à bord". Mais tout cela flotte, comme une fleur coupée, posée sur une coupe pleine d'eau.

Quelque chose d'effiloché vient de prendre le pouvoir dans ma vie. Et je crois que, dans le cocon douillet du quotidien, une légère appréhension m'envahit,  comme un morceau de brume emprisonné dans les branchages morts d'un arbre hivernal cherche à s'en échapper : il ne faudrait pas que l'effilochure s'agrandisse, au point de devenir trou béant dans le tissu de ma vie. 

 

 

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 08:38

Jim se délectait particulièrement des dessins de Ronald Searle. Les "deux chats acceptant calmement de faire des bêtes d'elles-mêmes" ont longtemps été accrochés aux murs de la petite maison rouennaise.... Et maintenant que Searle est mort et que les sales bêtes de la maladie ont pris possession du cerveau de Jim, je retrouve, avec un plaisir mêlé d'amertume, le trait griffonné, si malicieux sous son inappétence, qui faisait toujours sourire mon pauvre ami. 

 

 

 

 

 

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