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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 10:11

Si j'en crois l'Eric Chevillard de ce matin :

 

"L’art et la littérature sont des disciplines bien ingrates quand on sait que la réussite professionnelle telle qu’on l’entend ordinairement et qui, pour les autres activités humaines, couronne tout de même une certaine excellence, n’a en l’occurrence rien à voir avec la qualité de l’œuvre, laquelle souvent, bien au contraire, la dessert ou la condamne. Nous voyons donc des artistes et des écrivains travailler en toute conscience, sinon à leur perte, en tout cas à leur ruine, engageant leurs forces et leur talent dans l’accomplissement d’une œuvre dont ils ne tireront pour tout profit que davantage de solitude encore, de pauvreté, de détresse et d’humiliation sociales. Et il faut être fort aujourd’hui, très fort, pour trouver son salut dans la chose en soi."

 

ahaha ! 

 

mais soupir quand même... parce que certes, mon "absence de réussite professionnelle" dans le domaine de la littérature me garantit "de la pauvreté, de la détresse et de l'humiliation sociale", si l'on suit bien le propos ci-dessus, m'enfin si j'étais ne serait-ce que publiée, j'aimerais bien, moi, être un tantinet plus pauvre, plus déprimée et plus humiliée qu'aujourd'hui. 

 

M'enfin je dis ça je dis rien. Vu ma situation, je doit simplement être rudement balèze alors, aux yeux d'Eric... 

 

 

 


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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 10:56

Je suis arrivée au score intéressant, sur le site "six mots" (voir Hemingway, etc.), au score de 

 

clopine

6666 points

 

 

Et si je m'arrêtais là, juste pour la mise au point d'une image diabolique (666 étant, je vous le rappelle, en numérologie biblesque, le chiffre de la Bête. aaaaouuuuoooohhhh.)

 

Donc, je lance ici un appel urgent : NE VOTEZ PLUS POUR MOI. (je sais, ça fait drôle d'écrire ça par les temps qui courent, mais je suis on ne peut plus sincère...) 

 

 


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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 18:44

Je crois bien que je ne "la" trouverai jamais. Elle, que je cherche si obstinément depuis tant d'années. Petite fille, je croyais qu'il me suffirait d'attendre, de grandir, et un jour elle serait là, jouée rien que pour moi... En attendant, je me contentais sagement de ce que l'on me donnait : du ballet de Sylvia, de Peer Gynt, de l'adagio d'Albinoni et des Beatles. J'avais déjà comme une répugance à écouter Claude François, et j'ignorais pourtant que je serais forcée d'en avaler, encore et encore, quasiment toute ma vie, dès que j'allais ouvrir un écran de télévision... 

 

J'ai écouté et écouté encore. Du blue-grass et du saxophone alto, les morceaux de free-jazz avec leurs solos délirants,, le Requiem de Mozart et celui de Fauré, les morceaux en forme de poire d'Erik Satie et les belles chansons de Sylvestre, les complaintes de la Butte et les chants espagnols, les tambours africains et la bossa-nova, le fado et le baroque, Haendel et Purcell, Stravinski et Boulez, Steve Reich et Chick Coréa,  les Chieftains et la musique klezmer, les garçons bouchers et Astor Piazzola,  et encore ceci, et encore cela, et je pourrais remplir des pages et des pages de noms, d'instruments, de titres...

 

Mille et tre, et plus encore. Je ne m'arrête plus, dès que j'ai entendu  une musique, je l'avale toute crue, et passe à la suivante. Je suis une Don Juanne des Mélodies, une ogresse des symphonies, une boulimique des sons.

 

Mais je l'attends toujours. Celle-là, la musique ultime, qui me comblerait enfin, que je pourrais écouter sans jamais me lasser, dont je pourrais dire : c'est elle, qu'elle entre, et demeure à jamais mienne.

 

Je commence à être vieille, je ne me contente plus si sagement de ce que l'on me donne. Oh, mes découvertes m'étonnent encore, et me ravissent souvent, mais je voudrais pourtant la rencontrer, avant d'être trop sourde pour la reconnaître. Peut-être son compositeur n'est-il pas encore né ? Qu'il se dépêche, alors, car je veux que cette musique, qui sera si parfaite qu'elle durera toujours, m'accompagne jusqu'à la fin...

 

En attendant, le voyage reste agréable, et mes compagnes bien aimables, même si leur manque toujours cette pointe de diamant qui seule pourrait m'offrir, après mes mille e tre, la perfection d'une musique unique, qui serait enfin mienne. 


 

 
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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 12:09

 Des films de Jane Campion,   qui m'ont bien évidemment attachée corps et âme à l'oeuvre de cette femme, "un ange à ma table" reste l'un des plus fascinant. C'est sans doute à cause de lui que les livres de Janet Frame foisonnent à ce point sur mes étagères -  le film est en effet une très fidèle adaptation de l'oeuvre de l'écrivaine, diagnostiquée à tort comme schyzophrène au début de sa vie. "Un ange à ma table" est en tout point remarquable, mais la scène la plus frappante, qui m'a marquée plus que je ne saurais dire, n'est pas écrite dans  le livre - et éclaire en trois plans la douleur de l'absence. 

C'est le moment où l'héroïne revient dans sa maison natale, commence à ranger et trier les affaires, et tombe sur les chaussures de son père défunt. Figurez-vous qu'internet me permet de l'inscrire ici, cette scène qui, pour une fois,  me voici  obligée de l'admettre,  m'apparaît comme au-delà des mots (ce que je rencontre rarement !)  - elle est ici très fugitive, mais, malgré sa rapidité,  sa force me semble rester intacte. Contrairement à moi, qui n'en sort certes pas intacte !!! 

 

 

 

 

 


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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 10:46

Entendu hier à la radio : une grève des personnels de l'hôpital d'Evry. Figurez-vous que les travaux de construction du nouvel Hôpital, "confiés" au groupe Eiffage, se révèlent fort mal menés, d'où des contribuables franciliens du sud fort malmenés, d'où des personnels sanitaires en colère, d'où des grèves, d'où, in fine, encore un peu plus de souffrance dans ce bas monde....  

Bon, je ne vais pas revenir sur cette enième affaire, mais simplement en profiter pour revenir à cette curieuse dénomination : le PPP, ou partenariat public-privé, qui dans le naufrage général de l'affaire d'Evry, apparait comme un des responsables.

 

Or, si vous interrogez n'importe qui sur ce qu'est un PPP, je vous défie de recevoir une réponse un tant soit peu cohérente.  

 

Le problème, c'est l'ignorance absolue des français, leur indifférence voire leur mépris pour les mécanismes d'administration générale de notre  beau pays. A part les plaintes pour des réglementations toujours plus lourdes, et ressenties comme absurdes (plaintes souvent justifiées, certes) , les exemples (nombreux) d'inefficacité et l'unanime récrimination (soigneusement entretenue par le gouvernement actuel) contre ces privilégiés de fonctionnaires qui ne regardent que la pendule quand ils arrêtent de ne rien faire, je défie quiconque de me dire comment, pourquoi, et à qui reviennent les différentes tâches qui permettent de réguler un pays. 

 

Et pourtant : " Le premier objectif de la gouvernance est d’apprendre à vivre ensemble et à gérer pacifiquement la maison commune "

 

Dans cette perspective, les PPP sont une aberration, pire encore : une faillite du système administratif français, qui, malgré les railleries et les insuffisances, avait largement démontré sa solidité... Avant que l'hyperlibéralisme ne vienne, armé de ses gros sabots, piétiner ce qui fut, depuis Colbert, une des forces et non la moindre de la cohésion nationale : à savoir une administration efficace et soucieuse de l'argent public. 

 

Le PPP n'est rien d'autre, en fait, que la manière de détourner la législation qui encadre les marchés publics. Bon, pour ceux qui n'y comprennent que pouif ou qui s'en battent le noeud, les marchés publics, c'est ce qui permet aux représentants du peuple, élus démocratiquement, de procéder à des achats. Tout simplement.

 

 Prenons quelques exemples. Un Maire, un Président de Conseil Général ou Régional, de Communauté de Communes, de SIVOM, ou tout autre organisme public, est missionné par son organe délibératif pour acheter du Papier Toilette pour les chiottes où ses fonctionnaires vont se soulager, une voiture  pour son Directeur Général des Services (bling bling, hein, la bagnole,  sinon ce dernier va aller se vendre au privé, non mais) , de construire une maison de retraite, une crèche, ou un hôpital. 

 

Il devra en passer par des marchés publics, c'est-à-dire par une mise en concurrence des différents  architectes qui vont pouvoir lui dessiner son futur hôpital, ou des différents vendeurs de papier cul pour ses chiottes. Mise en concurrence réglementée, cette réglementation se voyant tous les six mois modifiée d'une manière ou d'une autre (délais rallongés ou raccourcis, seuils définissant les différentes procédures augmentés ou rabaissés, bref, cuisine interne visant souvent à essayer de suivre les recommandations européennes ou simplement à donner de plus en plus de pouvoir aux élus, en diminuant le rôle d'arbitre et de contrôle de l'etat). 

 

Je sais, vous allez me demander mais pourquoi bon dieu fichtrebordel de merde je m'intéresse à tout ce fatras... C'est que ce fatras, voyez-vous, restait quand même le garant d'un principe à la fois simple, rationnel et rassurant.

 

A savoir que l'argent du bon peuple était géré par les représentants de ce bon peuple. (1,2,3)

 

Oh, ce n'était  pas que ces représentants brillassent par leur pertinence, leur efficacité, leurs compétences voire leur honnêteté, hein. C'est que c'était tout simplement eux qui prenaient les décisions d'achat, dans le cadre de la réglementation des marchés public. Les célèbres "Commissions d'Appel d'Offres", c'étaient eux. Les Maîtres d'Ouvrages Publics, c'étaient eux. Une fois que l'organe délibératif avait pris la décision de pourvoir les chiottes de PQ ou de construire un hôpital, il y avait forcément des élus, démocratiquement élus, qui se réunissaient, écoutaient les rapports d'appel d'offres établis par leurs fonctionnaires, embauchaient les cabinets d'étude, les architectes, signaient les marchés avec les maçons et les  devis des fournisseurs, bref, GERAIENT LA BARAQUE.

 

C'en était évidemment trop pour un régime libéral. Voyons, voyons, le système français imposait déjà que celui qui signait les devis (l'élu qui, en Commission d'Appel d'Offres, choisissait le maçon pour rénover le mur de l'école qui se pétait la gueule) ne soit pas  le même que celui qui payait la facture (le Trésorier Municipal, mandaté pour le faire, c'est ce qu'on appelle la séparation entre l'ordonnateur et le comptable, un des principes fondamentaux de l'utilisation de l'argent public).

 

 C'en était trop.

 

Et hop. Afin de ne pas avoir à suivre la réglementation des appels d'offre, et de contourner le principe de la séparation de l'ordonnateur et du comptable, on a inventé, en 2007, le PPP. Pas de Pitié pour le Public, quoi.

 

On supprime tout cet ennuyeux et rébarbatif dispositif, pour que l'argent aille où il doit aller : dans la poche des copains du privé...

Faut construire un hôpital ? On décide que c'est urgent, et compliqué. Tellement urgent que les délais légaux des appels d'offres (laisser sept semaines aux entreprises pour soumettre un devis, entre autres) sont bien trop longs. Tellement compliqué que les élus sont incapables de disposer des services compétents pour les aider à prendre leurs décisions (aucun fonctionnaire ne saura leur expliquer pourquoi le PQ moltoné triple épaisseur est plus moelleux mais donc plus cher que le PQ fleur de cuvette en papier recyclé gris).  

 

A la place, les élus vont signer un Partenariat Public Privé qui leur ôtera tout pouvoir décisionnel. Ce ne seront plus eux qui vont choisir l'architecte, les boîtes de constructions, les conducteurs d'opération, la couleur du PQ, etc., etc. Ce ne seront plus eux qui vont signer les devis. Ce ne sera plus le Trésor Public qui paiera tous ces braves gens, par virement administrif. Il n'y aura plus ces ennuyeuses commissions d'appel d'offres sensées faire respecter la concurrence (qui, je vous le rappelle, en économie libérale, est considérée comme LE SEUL ET UNIQUE PRINCIPE ABSOLU de régulation sensé nous séparer des crocodiles, je veux dire des ententes illicites et autres presse-citrons). 

 

Ce qu'on va faire, c'est qu'on va signer un partenariat : moi, puissance publique, je vais confier tout le toutim à un seul partenaire. C'est ce partenaire qui va faire le boulot, qui va embaucher et payer les entreprises (comme par hasard, ce seront ses architectes et ses propres ouvriers que ce "partenaire" va utiliser, plus quelques roumains  non déclarés via ses sous-traitants peu scrupuleux, ce qui gêne forcément un peu un élu, oh, un tout petit peu mais quand même, alors que le privé, lui...) , qui va gérer le bâtiment pendant X années, qui va donc contourner et le code des marchés et les modes d'utilisation des derniers publics. Les codes des Marchés et de la comptabilité publique, on pourra se torcher avec... (donc la question du PQ est résolue du même coup). C'est beau comme du Wagner, dites donc, ces PPP...

Bien sûr, ça va coûter un peu plus  très cher, mais c'est qu'on est pressé (la construction de l'hôpital, c'est urgent), et incompétent (c'est compliqué un hôpital). 

Ce que ça donne ? Ben, sur les milliers de marchés publics qui se concluent sans encombre tous les ans dans notre beau pays, et qui sont carrément un des piliers de notre économie (combien de boîtes couleraient, sans les marchés publics ?), les plus beaux, les plus juteux, vont être refilés aux copains, comme ça, l'argent public ne fait plus aucun détour avant d'arriver dans les poches du privé qu'on aime, de celui qu'on chérit, de son pote-à-soi quoi. C'est-y pas beau ?

 

Il y a cependant un petit quelque chose qui me turlupine.  Les PPP, nous dit-on dans la loi les autorisant, ne pourront être utilisés qu' à la condition que les opérations visées soient urgentes et compliquées. . Mais d'un autre côté, quand même, la loi exige de monter un "cahier des charges" du PPP, qu'il faut élaborer avec soin, EN PRENANT SON TEMPS. Perso, je ne comprends pas bien : ça urge à ce point, ou non ? Parce que, s'il faut carrément passer autant, voire plus,  de temps à monter son PPP qu'à faire des appels d'offre, je vois pas bien  la cohérence de la Loi, moi.

 

Détail, on ne va pas s'amuser à répondre à ce genre de questions. Passons.  

Vous suivez toujours ? 

 

Donc, le PPP est mis en place. La puissance publique s'est déssaisie de tout : montage des marchés, règlement des factures, gestion à court, moyen ou long terme de l'équipement. Ca a un coup, forcément : une sorte de loyer avec plus-value,  que la collectivité va payer à Bouyghes, Effeiage, ou n'importe quelle grosse boîte capable d'aligner le pognon et l'infrastructure pour réaliser l'équipement. Ce coût sera bien évidemment prohibitif, et ceux qui se frottent les mains, ce sont les avocats d'affaires, quand les conflits vont surgir.  Car il y en aura, et Evry est le premier d'entre eux...

 

Quand, au bout de 15 ans que Bouygues aura fait supporter à la collectivité le prix  d'une prison (ils aiment ça les prisons en PPP) et qu'il y aura un scandale parce que Bouygues négligera de boucher les trous des murs qui se pètent la gueule, au motif que ce n'est pas écrit dans la page 10 du PPP, et que la collectivité va devoir fermer sa gueule, on va bien rigoler. Sauf, évidemment, en pensant à l'argent public ainsi dévoyé... 

 

Je suis désolée d'être aussi emmerdante, mais c'est que, de par les choses de la vie, j'ai été amenée à m'intéresser à ces matières si peu sympathiques, si rébarbatives, si compliquées, qu'il vaut bien mieux que les français continuent à n'y rien comprendre. Après tout, il ne s'agit que de leur argent, et de la manière dont on le dépense... 

 

PS 1 : je ne parle pas, n'est-ce pas, des mécanismes de désignation de ces représentants, car c'est une autre histoire. Je parle du moment où le mal est fait, en quelque sorte. 

 

PS 2 : je ne parle non plus pas, ici, de l'opportunité de telle ou telle décision, n'est-ce pas. Si un élu veut dépenser trois cent vingt millions d'euros pour construire un WC sur la place de la Concorde, ça ne regarde ni la Commission d'appel d'offres, ni le Trésorier. Eux se contentent (ou plutôt se contentaient) de vérifier que le pognon était dépensé suivant les mécanismes qui permettaient d'éviter le maximum de casse... ce qui était d'ailleurs exact. Il y a toujours eu des scandales dans les appels d'offres. Mais quand on songe aux nombres d'appels d'offres conclus annuellement dans ce pays, grosso modo ça allait plutôt bien.

 

PS 3 : autre avantage des PPP : rendre évidemment les fonctionnaires chargées des marchés inutiles , ou au moins  en réduire le nombre . Ces cons de fonctionnaires, voyez-vous, ont parfois à coeur la défense de l'intérêt public. Franchement, vous avouerez ! Au lieu de filer bosser chez Bouygues... Z'ont pas le sens de l'histoire. Virez-moi ça. 

 

 

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18 septembre 2011 7 18 /09 /septembre /2011 15:42

(je devrais être en train de faire les conserves, mais baste ! Je préfère traînasser, il pleut, et mon chien me regarde si tristement que je préfère mon écran, d'abord. Ceci est une incise.)

 

Bon, alors le prof de philo de Clopinou lui a donné toute satisfaction lors du premier cours : il a fait rigoler tout le monde et mis visiblemet les élèves à l'aise. Un bon point. 

 

Et le premier devoir est arrivé. Une page de Kant sur la misologie (cherchez pas : ça veut dire "haine de la science"). Un autre bon point pour le prof. 

 

Et Clopinou a rempli trois pages, ma foi, que je trouve perso se tenir debout. Il a replacé le propos dans le contexte historique, a compris que Kant assimilait sagesse et savoir, savoir et science, a  donné des exemples plutôt pertinents, des alchimistes aux gourous en passant par la superstition et l'astrologie. Je lui ai juste conseillé d'éviter des termes comme "pauvres imbéciles" quand il parle de ceux qui ont peur des chats noirs.... Faut dire que Clopinou et les chats, c'est une vraie grande belle et déjà ancienne histoire d'amour... A part cette véhémence, la langue de Clopinou est claire, le raisonnement décliné logiquement, et  la citation "ouvrant" la fin est diablement pertinente. Finir une page rationnaliste et moraliste de Kant par  la phrase  "science sans conscience n'est que ruine de l'âme", en rappelant auparavant que la philosophie peut avoir sa place dans les débats éthiques qui agitent notre temps, c'est vraiment astucieux, je trouve. Si le prof de philo n'est pas appâté par l'hameçon tendu par le Clopinou, je veux bien l'avaler, moi (l'hameçon, hein, pas le prof). 

 

Du coup, parce que je voyais bien que le Clopinou me tournait là autour sans le dire tout en le disant, qu'il voulait en fait savoir ce que c'était que cette philosophie qui fait appel à toute son intelligence, je lui ai donné le peu que je peux lui donner, dans un domaine où une Miette, par exemple, me précède d'un bon pas et d'une bonne longueur, et m'intimide carrément (d'ailleurs, cette page lui est dédiée, nous savons toutes deux pourquoi).  En conséquence de quoi, à la suite d'une sorte de conversation philosophique serrée - Clopinou ne laisse rien passer,  nous avons tous deux regardé ce qui suit. Ca m'a sciée, parce que Clopinou, d'habitude, ce que peut bien lui raconter sa mère, hein... Mais là, il a regardé jusqu'au bout, et je pouvais presque l'entendre penser. (en fait, on a regardé pratiquement tous les épisodes du film coupés par You tube, mais c'est ce passage-là, le neuvième, qui l'a le plus accroché).

Alors, pour partager tenez, si vous avez 9 minutes à consacrer à une fable mythique qui porte en elle tous les devoirs de philosophie passés, présents et à venir, je vous invite à  regarder vous aussi le numéro 9. Vous saurez dès les premiers mots où l'on en est... D'accord, niveau effets spéciaux, et qualité technique, cela ne vaut pas tripette... Mais sinon, bon sang de bonsoir, ça a vraiment la beauté du diable....(ahaha, rire démoniaque !)

 

 

 

 

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17 septembre 2011 6 17 /09 /septembre /2011 17:56

Dans la famille des "P", sélectionner Ponge. Garder plutôt Francis que Bob. Oh, et puis, passer les Ponge et c'est tout. 

 

francis-ponge-pieces-L-1.jpeg

 


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17 septembre 2011 6 17 /09 /septembre /2011 10:09

6/24

 

Notre couple était boutonné en menteur

Tu jouais au bonneteau des sentiments

Bébé Bashung pleurait La nuit Maman

Il pleut. Va chercher du bonheur

 


 


 

 


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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 09:31

Le télérama de la semaine lance un concours de nouvelles... Je me tâte, je me tâte... Par le passé, j'ai déjà tâté notez, et parfois gagné, sisisi. Là, ce qui me tente, c'est que les gagnants verront, ou plutôt entendront,  leurs textes lus. Ca, c'est ce que je préfère à TOUT, vraiment.

 

Quand ça m'est arrivé, trop rarement hélas mais ça m'est arrivé, sisisi, j'ai ressenti comme une sorte de soulèvement, comme avant, quand les routes n'étaient pas encore propres sur elles, et que des dos d'âne vous permettaient de rire et soupirer tout à la fois. Rien que pour ressentir de nouveau ce bonheur d'entendre SON texte lu par une autre voix que celle, intérieure, qui résonne dans votre tête, je suis capable de TOUT, vraiment. 

 

Oui, mais d'un autre côté, le titre imposé est particulièrement tarte, je trouve. Ils ont voulu faire dans l'oxymorique, et c'est  en fait  oxymerdique : "Une terrible beauté est née", franchement, je vous en ponds des aussi moches tant que vous voulez. Allez vous défoncer là-dessus avec un peu de plaisir, vous... 

 

Oui, mais  si jamais je gagne, hop là, de VRAIS comédiens, ach'ment bien et tout et tout, liront à haute voix ma prose...

 

 Non, mais si j'y vais et que je perds, , je suis sûre que je vais trouver les textes retenus moins bien que le mien, et je vais encore pleurer toute la journée. Parfois, c'est bien aussi ce scénario : on se  fourre bien au chaud sous la couette, on passe en revue tout ce que ces salopards d'"autres" vous ont fait subir, on pense à toutes les injustices passées, présentes et à venir que cette impitoyable existence vous a réservées, on se la joue Calimero et on fond dans de délicieuses larmes auto-complaisantes. Si, en plus, on arrive à ce que quelqu'un vous monte un plateau avec une bonne tasse d'Earl Grey et une rose dans un verre, la journée n'est certes pas complètement foutue...

 

Oui mais non. Non mais oui. C'est que c'est du boulot, d'écrire une nouvelle un peu proprement. Et je me connais : si j'y vais, je vais en écrire plusieurs...

 

D'un autre côté, si je gagne, Clopin m'a promis d'utiliser le texte comme scénario et il FILMERA (alléluiaaaahhhhh) le tout. 

 

Oui mais si je perds, il ne filmera rien du tout, et déjà qu'on s'engueule pour le quatre minutes du réseau "Sortir du Nucléaire"...

 

Non mais oui. Oui mais non. 

 

La journée promet d'être ruminante...

 

 

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(mais au fait, ça y est, je l'ai, l'idée...)

 


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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 09:49

Qu'ils sont donc légers, tous ces poètes ! Même lorsque leurs corps sont un peu épais, comme ici, Apollinaire au milieu du tableau de Marie Laurencin (toujours fine, elle, et de tous les côtés...) :

 

 

 

images-2-copie-1.jpeg

 

 

Mais le poids ne fait rien à la légèreté : la plume apollinairienne ne se mesurait guère qu'en calligrammes...

 

images-1-copie-4.jpeg

 

 

 

J'y pensais tout à l'heure, en regardant le vert des prés normands. Ils ont beau avoir été "rincés", comme on dit par ici, rincés de pluie ces derniers jours, il suffit d'un rayon de soleil, dans l'air encore humide, pour que tout ce vert devienne brillant, d'une brillance particulière que je n'ai vue qu'ici. Bien loin des verts gris des oliviers, empoussiérés de chaleur. Les arbres, les prés, les herbes, après la pluie brayonne, reluisent, se redressent, et vous font gaiement cligner des yeux. Le vert serait-il donc une couleur de poésie ? 

 


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