Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 06:37

Avec roulettes : mobilis in mobile

 

get-attachment-3.aspx.jpeg

 

 

 

"Je souhaite dans ma maison : 
Une femme ayant sa raison, 
Un chat passant parmi les livres, 
Des amis en toute saison 
Sans lesquels je ne peux pas vivre. "

Guillaume Apollinaire

 



Partager cet article
30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 09:05

Je me souviens des nouvelles de Katherine Mansfield - plus exactement, de mon étonnement quand je les ai lues - car objectivement, c'était une dame de l'ancien temps  qui les avait écrites - capable d'être amoureuse d'un soldat français en 1916 - mais elle était si jeune quand elle avait traversé les lignes - et le petit caporal aux longs cils devait être bien jeune aussi - et voilà que ces ancêtres, ces vieillards, ces morts désormais tout froids dans leurs tombes - ou ce qu'il en restait, dieu me garde - se relevaient sous la plume légère de Katherine et me parlaient exactement comme si j'étais des leurs - comme se peut-il qu'une écriture -  anglaise de surcroît - venue du fond des âges ainsi - soit à ce point contemporaine, moderne, campe des gens si absolument comme vous et moi - avec ses jeunes femmes nerveuses et qui serrent leurs petits poings quand leurs stupides maris ne comprennent pas que la théière doit être ébouillantée avant de placer les feuilles de thé dedans - ou celles qui sont bouleversées par la vue d'un poirier en fleurs sous la lune - toutes celles qui se lèvent, légères, de la plume de Katherine pour se plaindre de leurs corsets et prendre des trains pour des voyages indiscrets - sans que jamais, jamais, jamais le mot de "joliesse" ou celui de "beauté" ne leur soient appliqués - tout juste sait-on qu'elles ont des cheveux qui bougent autour de leur visage comme les flammes des bougies bougent leurs ombres sur des murs blancs - tout juste les entend-on penser et souffrir et rire et voit-on les hommes les regarder - je dois être folle ma parole - car voici que je me prends pour une jeune femme qui traverse les lignes en 1916 - et que je pleure de n'avoir  jamais, jamais, jamais l'ombre du talent qui bouge comme une flamme, l'ombre du talent de Katherine Mansfield. 

Partager cet article
26 décembre 2011 1 26 /12 /décembre /2011 14:10

Beigbeder est comme cela. "Ta page-centballes", veux-je dire encore. A mille lieues des dandys, auxquels il voudrait pourtant ressembler (et qui ne sont d'ailleurs pas si respectables que cela, avec leur mysogynie ordinaire, leurs passions inextinguibles et leur snobisme...) Mais il lui manque le désespoir d'une Sagan, l'acidité d'un Oscar Wilde et le désenchantement d'un Baudelaire. 

 

Je me disais ceci en écoutant la passionnante émission sur le dandysme, ce matin sur France CUl (hélas, je n'ai pu en entendre qu'un petit bout seulement). Issu tout droit de ce  romantisme qui déplaît tant à Pierre Assouline et attire tant Paul Edel, le dandy a pourtant quelque chose qui me touche profondément : le contrôle dela violence, probablement. J'enfouis la mienne à la campagne - persuadée que vivre dans un bel endroit vous apaise - mais je la sens pourtant encore vivace. Même en ce mois de décembre où tout se ralentit, et où le rhyzome le plus vigoureux ne s'enroule plus que sur lui-même, ma violence, têtue et tenace, s'agite encore brusquement, par à-coups, tapant à la porte de la pointe de sa botte cloutée. 

Du calme, ma belle. Nous verrons cela au printemps, veux-tu ? 

 

 


Partager cet article
23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 08:27

365087.jpeg

 

(Ode à l'X.)

 

 

Bref.

 

J'ai entendu Natalie Dessay à la télévision, lors d'une de ces soirées-lecture dont la Comédie Française a le secret, à savoir un léger parfum de ringardise et de paresse (les comédiens n'apprennent même pas leurs textes...) : elle lisait un texte d'Eric Chevillard. 

Merdalors. 

 

Ca ne lui suffit pas, à la Natalie sans h, d'être consacrée, chanteuse, jeune, riche et célèbre ? Il faut encore qu'elle vienne piétiner mes plates-bandes, à moi qui ne suis rien de tout cela, en s'appropriant, oui, le mot est juste, l'une de mes nécessités secrètes ? Pire encore : elle diffuse à la TELE du Chevillard. Elle le propage, le vulgarise, l'amoindrit, ce faisant. Ca se trouve, il va devenir célèbre, à cause d'une pétasse pareille. 

 

Il passera en prime time à TF1. On verra sa tronche sur les boîtes de camembert. IL faudra qu'on en cause dans les dîners mondains. On ira chercher des comparatifs absurdes, de Flaubert à Proust en passant évidemment par Beckett, pour parler de lui. Bref, il ne sera plus MON Chevillard à moi, ma petite pépite secrète et  quotidienne, mais une sorte de référence culturo-mondaine, flûtée par une voix de soprano...

 

Dégoûtée je suis. Tant pis, si ça continue, je m'en vais le retirer de mes liens... Snif, tiens.

 

Natalie, je te hais.

 

 

 
Partager cet article
22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 09:40

Je n'en pouvais plus de la cruauté du monde. De ces arêtes vives, pierres et glaces, qu'on nous montrait à la télévision en survolant les si froides montagnes. De ces reportages où des lionnes pourchassaient les gazelles, ne laissant que quelques os brisés derrière elles. Des ronds dessinés à la craie sur l'asphalte noir, après un accident. De la précision des reportages de guerre. Des fins bâtons reliés entre eux, qui formaient l'écriture précise de la Recherche du Temps Perdu, quand le Narrateur perd sa grand'mère. De la blancheur éclatante des sourires des animateurs télé. 

Alors j'ai retiré mes lunettes, et, miracle, le monde est enfin redevenu flou. A moi le vague, le vaporeux, l'imprécisé...

 

Et merde à tous les affle-affreux?-loups du monde. 

 

1372119124.2.jpg

 


Partager cet article
21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 11:39

J'écris une nouvelle sur Venise. Et, du coup, je rêve de coupoles étranges, de places flottantes et d'air salubre. Je voudrais relire le "Rivage des Syrtes" : dans mes lointains souvenirs, le héros allait retrouver une comtesse que tout désignait comme vénitienne. 

 

"Vénitienne" : l'adjectif même fait rêver : il y a du vernis et de la balancelle, de l'immobile et du flottant, du regard là-dedans. Qui donc a les yeux vénitiens, autour de moi ? Personne, je crois bien. Du bleu, ça oui. Nuancé, s'étalant du gris au presque-blanc, parfois dur et suidé, parfois doux et printanier. Mais rien qui ressemble à ce que je mets dans ce "vénitien" qui tire, pour moi, sur le vert et noir. (et rien à voir non plus avec Véronèse, sinon, peut-être, un côté velouté...)

 

Les pierres d'Eilat (malachite, turquoise et chrysocolle) , peut-être, que ma soeur aînée m'avait rapportées du kibboutz dans les années 70, peuvent ressembler, de loin,  à ce vert vénitien, que je préfère, bien sûr, au blond du même nom (il paraît que les vénitiennes, pour obtenir la nuance un peu roussie qu'elles  désiraient, n'hésitaient pas à recourir à l'urine. Beuark !) 

 

En fait, je ne vois que deux regards qui correspondraient à mon vert vénitien : Ceux de Charlotte Rampling et de Simone Signoret. Des yeux de chattes, de Colombine : 

 

Colombine

Léandre le sot,
Pierrot qui d'un saut
De puce
Franchit le buisson,
Cassandre sous son
Capuce,

Arlequin aussi,
Cet aigrefin si
Fantasque
Aux costumes fous,
Ses yeux luisant sous
Son masque,

- Do, mi, sol, mi, fa, -
Tout ce monde va,
Rit, chante
Et danse devant
Une belle enfant
Méchante

Dont les yeux pervers
Comme les yeux verts
Des chattes
Gardent ses appas
Et disent : " À bas
Les pattes ! "

- Eux ils vont toujours ! -
Fatidique cours
Des astres,
Oh ! dis-moi vers quels
Mornes ou cruels
Désastres

L'implacable enfant,
Preste et relevant
Ses jupes,
La rose au chapeau,
Conduit son troupeau
De dupes ?

     Verlaine - Fêtes Galantes

 

 

 

 

Partager cet article
16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 18:11

Cet anniversaire me rend mélancolique, ou, plus précisément, pensive. Que dirait la jeune fille qui a vigoureusement refusé qu'on lui souhaite sa quinzième année, au motif que "les fêtes à date fixe n'étaient pas des fêtes", si elle croisait aujourd'hui celle qu'elle est devenue ? 

 

J'étais absolument persuadée, à quinze ans, de ne pas dépasser les vingt-cinq, pour un excellent motif n'est-ce pas : il était entendu que j'avais raté ma vie. Ne riez pas. Il en est, des croyances de l'adolescence, de la même étoffe que la foi toute crue. A savoir que nulle démonstration raisonnable ne saurait les contredire. Il suffit juste que la vie élève la voix : elle seule peut les faire taire. 

 

J'ai bien peur, en plus, que l'ado de 15 ans que j'étais n'aie pas accordé le plus petit regard à la femme replète et désormais automnale que je suis. Je ne faisais, pour elle, que partie de ce vaste troupeau dont elle s'échappait, entêtée et rieuse... Bon, l'honnêteté me pousse à dire que le Clopin d'aujourd'hui, même sans cheveux, aurait sans doute, fugitivement, capté son regard. Mais elle l'aurait soigneusement rangé dans la catégorie "qui s'y frotte s'y pique". Car, quoiqu'étourdie, maladroite et captive d'un corps qui lui échappait, elle n'était pourtant pas stupide. Loin de là. 

 

La jeune femme de trente ans que je fus avait déjà plus de curiosité, partant plus de considération, pour les femmes plus âgées qu'elle. Echappée de l'âge de l'hécatombe, cependant, elle ne se projetait pas au-delà de cinquante ans, âge canonique où l'on commence, d'après les publicitaires, non seulement à moisir, mais à avoir un avis dont tout le monde se moque. Clopin l'aurait affolée, pour sûr. (rectificatif : Clopin l'A affolée.) 

 

Aujourd'hui, par une sorte de courbe qui a, j'en suis sûre, un nom pour les mathématiciens, ce ne sont plus les dix ou vingt prochaines années qui m'effraient et m'attirent. Ce sont les trente suivantes ! Comment m'imaginer, à  quatre-vingt et bien plus, entendez-vous, quatre-vingt !? Impossible. Je n'accepte déjà pas la faiblesse de mon genou droit, mes cheveux qui se poudrent et ma vue qui  baisse. Comment regarder ma main, et l'imaginer parée d'une peau de serpent, avec noeuds et craquelures, taches et rhumatismes ? Non, non, impossible me dis-je. Je DOIS partir avant...

 

Et c'est là que j'entends comme un petit rire frais, accompagné d'un regard buté derrière des lunettes solidement perchées, et d'une mèche de cheveux noirs obstinément tournicotée du pouce et de l'index. Ahaha, me rit-elle, celle qui fut moi,  du fond de mes âges. Cause toujours - nous t'y verrons, ma belle, nous t'y verrons... 

 

J'ai un long voyage à faire...

Partager cet article
9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 07:39

Je voudrais être légère comme du champagne, mais je suis têtue comme une bulle. 

 

Il faut écrire comme on construit un feu. Quiconque possède une cheminée ou une cuisinière à bois sait bien qu'au démarrage, plus on a de papier sous le petit bois , mieux c'est : le feu prend bien plus facilement. A moi donc les pages froissées... Oui, mais cet été, j'ai pourtant  vu faire  un feu sans le moindre morceau de papier. Du lichen, et c'est tout... Et le héros de Jack London, lui, n'en possédait pas non plus. 

Eh bien, justement : dans la nouvelle, il meurt. Si, au lieu d'être un personnage imaginaire, il avait vécu... S'il m'avait rencontrée... Je lui aurais écrit, pour sûr. Il aurait gardé ma lettre au chaud, dans la poche du haut de sa chemise, sous sa pelisse. Ne l'aurait sortie qu'à la fin,  n'en présentant qu'un coin  à la flamme de l'allumette, doucement, tout doucement... Se serait gardé des branches couvertes de neige, de peur de  mouiller le reste de la feuille... Et il aurait sauvé son feu, et partant, sa vie même. Donc, il faut écrire comme s'il s'agissait de sauver la vie du héros de "construire un feu".

 

 Continuons donc à froisser du papier. Même virtuel...

 

Mais pour ce qui est de lire... Aïe. Hier, une jolie jeune fille, installée par la FNAC pile devant les rayons des pléïades, vantait les mérites des "liseuses", ces nouvaux écrans qui vous permettent de trimballer votre bibliothèque entière dans votre poche. Déjà, il y a deux ans, des publicités dans télérama vantaient le produit. Bon, le texte reproduit sur l'image publicitaire contenait deux fautes d'orthographe (c'était ballot) et on ne connaissait ni le nom de l'auteur, ni le titre du livre. Mais la publicité, cette année, a corrigé ces menus défauts, et est assez attirante. Je me suis donc approchée de la jeune fille, avec précaution cependant, mais attirée, donc : après tout, notre terre est toute petite, les arbres y disparaissent,  et les étagères ne s'agrandissent pas toutes seules.  La vendeuse m'a donc permis d'actionner l'engin...

 

Ca a été abominable. D'abord, on ne voit qu'une page à la fois, plus de vis-à-vis : il faut actionner, du gras du doigt, l'écran pour revenir en arrière. Et si vous voulez annoter quoi que ce soit, j'ai compté : pas moins de huit manipulations, et pas moins de 15 pictogrammes à déchiffrer pour aller dans la "boîte à outils", trouver le "crayon virtuel", revenir à la "page de lecture", repartir "formater la marge" (ce qui réduit d'autant la surface de lecture, déjà minuscule), revenir et se rendre compte qu'on a oublié le crayon virtuel dans un coin, repartir le chercher, revenir... Et bien entendu, ne plus retrouver le passage qu'on souhaitait annoter. Les pictogrammes... sont des pictogrammes. Soit des symboles sans doute très clairs pour ceux nés après l'informatique, mais beaucoup plus ténébreux pour ceux nés avant. Perso, j'ai une bonne connaissance de "word", donc je m'y retrouve à peu près. Mais quel effort à faire, bon sang, que d'intégrer tout cela... Alors qu'un bon vieux crayon à papier vous permet d'apposer des obèles partout où vous voulez, en moins de deux. 

 

La jeune fille a ensuite commis, évidemment, une bourde classique chez les tous jeunes vendeurs : traiter sans le vouloir le client d'imbécile. Je tentais vainement de "tourner la page", cherchant en bas d'écran une flèche, un foutu pictogramme de plus... Elle m'a assénée que "c'était instinctif", qu'il suffisait de glisser le gras du doigt, comme on liche une crème ou une pâte à gâteau, sur l'écran,  pour que la page suivante s'affiche. Je m'élève hautement contre cet "instinct" qui vient en fait des nouveaux téléphones portables, I-pod, i-pad et autres écrans soi-disant merveilleux. Ca m'angoisse, moi, de toucher un écran - et ce manque d'"instinct" me ramenait visiblement aux temps préhistoriques, pour la jeune vendeuse... (De la même manière, je HAIS les messageries à choix multiples "facturées 0,34 secondes après ce message, la prochaine fois appuyez sur dièse", puis taper un, deux, trois... Et JAMAIS PLUS de voix humaines..."). Bref. Le plaisir infini de tourner la page est donc impitoyablement refusé au possesseur de liseuse. 

 

Plus grave : chaque "maison" possède son propre catalogue. Vous ne pouvez pas lire de l'Amazon sur du FNAC, autrement dit. Comme si une étagère refusait de recevoir des livres, au motif que les siens ne connaissent que l'acajou. 

 

Encore un sale coup  apporté :  bien entendu, sur le motif du catalogue. La jeune fille m'assurait que "tous les livres édités de nos jours sont numérisés". Horreur : le plaisir de rouvrir un livre possédé depuis l'enfance disparaît lui aussi, en même temps que l'odeur du papier. Et comme votre liseuse n'accepte que les livres vendus par son fabricant, les "millions de livres en catalogue", vantés par la jeune fille, se réduisent donc aux seules nouveautés... Quelle atteinte à la littérature, quand on y songe. 

 

Plus grave encore : à ma question faussement innocente : "et combien coûte un livre téléchargé sur une liseuse ?", la jeune fille, visiblement contente de pouvoir m'asséner enfin une réponse positive, m'a assuré que cela revenait de "15 à 20 % moins cher que la version papier". In cauda venenum, en lui reposant doucement la tablette dans la main, je lui ai donc fait gentiment remarquer que l'engin contrevenait la loi dite Lang, du prix unique du livre, qui seule sauvegarde les petites librairies de quartier. 

Je me sentais exactement dans la peau de  l'Oncle de Tati chez sa soeur. C'est à dire angoissée devant la laideur du présent qu'on me propose...  Et la jolie jeune fille devenait peu à peu aussi ridicule que la voisine, zigzagant près d'un jet d'eau étique... 

 Je vais attendre un peu, pour la liseuse. Pour l'instant, seul le froid me gagne...

 

"Si un jour le hasard te ramène

au printemps, à Paris,

Nous retournerons au bord de Seine,

Comme autrefois, ma mie.

Le temps n'y fait rien et quand bien même

Je referai ma vie,

Tu seras pour moi toujours la même

Mon amour, mon amie.

C'est l'hiver encore et dans les cours grises

Pleurent les orgues de Barbarie

La Seine est triste comme la Tamise

A Londres il doit faire aussi froid qu'ici."

 


Partager cet article
6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 16:07

Quand je découvre une musique, je suis, à condition qu'elle me plaise bien entendu, du genre boulimique. A savoir que je suis prête à me la repasser en boucle une bonne centaine de fois, jusqu'à en être rassasiée. 

 

Je me rends bien compte que cela peut lasser l'entourage, notez... 

 

Surtout quand il s'agit d'une musique dont on ne peut certes pas dire si elle est "plaisante" ou non. Celle de Tom Waits m'a  fait règulièrement fondre en larmes, pendant que Clopin et Clopinou, abasourdis dans le sens premier du terme, se posaient visiblement des questions sur ma santé mentale. 

 

Pourtant j'ai longtemps persisté,  à  travers les larmes. Je crois que l'unique phrase de la chanson est à double-sens : le clodo dit "le sang de Jésus ne m'a encore jamais fait défaut" - il parle, je pense, tout simplement du vin... Mais ça me poigne tout autant, double sens ou pas.

 

Et puis, l'autre soir, Clopinou m'a appelée. Le clip de la chanson est désormais sur you tube - je ne l'avais encore jamais vu. 

Et ça n'a pas loupé : images ou pas, je ne peux m'empêcher de pleurer à chaudes larmes quand j'entends ça. Comme un ressort, qu'on réactive à chaque écoute... 

 

 

L'émotion de Waits ne me fera, j'en ai bien peur pour Clopin, jamais défaut... it's a thing i know ! 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 10:25

 L'écume des vagues, sur  la plage , laisse en se retirant comme des lignes d'écriture sur l'estran. Il conviendrait donc de déchiffrer  ce livre  le plus vite possible, tant cette dentelle est éphémère, quoique renouvelée. 

 

Hélas, ni Champollion, ni pierre de Rosette en vue, même du haut du grand cacatois ! 

 

Et si c'est vraiment une écriture, il n'en reste pas moins qu'on ne sait qui tient la plume. 

 

get-attachment-1.aspx-copie-20.jpeg

 

(Clopinou il y a... Déjà ? Tant que ça ? sur la plage du Tréport, prétendant avaler la mer, ou tout au moins l'impressionner.)

 

 

Nous resterons donc, devant les écritures mystérieuses de notre univers, aussi immobiles que du marbre, et parfois aussi assoiffés que lui.

 

Bon, j'en entends, dans le fonds de la toile, qui disent en se tapotant légèrement le front que cette pauvre Clopine, décidément, s'égare. La voici à parler de marbre assoiffé ! 

 

Eh bien, je le prouve, na ! (merci Clopin pour la photo...)

 

get-attachment-2.aspx-copie-17.jpeg

 

(et un gage pour qui reconnaîtra la statue, le sculpteur et la ville...) 

 

 

Partager cet article

Présentation

  • : Clopine..Net !
  • : bavardages, causeries, conversations, colloque, conférence, discussion, échange de vues, propos, causerie babillage, causette, palabre, commérage, conciliabule, jacasserie, parlote et autres considérations
  • Contact

Livre paru...

      Disponible sur amazon.com

1-2couv recherche finie

Livres à paraître...

Book-1 Carte*-copie-1

Archives