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15 avril 2014 2 15 /04 /avril /2014 13:39

A la hâte, sans réfléchir, dans l'urgence d'une réplique, j'ai naïvement accolé ces deux termes hier sur la Rdl. J'ai compté : depuis, l'expression, que l'on s'en serve pour se moquer de moi ou pour illustrer un propos, de façon ironique ou non, a été employée plus de vingt fois...

 

Répondrait-elle à un besoin ?

 

Je voulais juste exprimer ces pensées où l'on cherche à donner une forme à une idée ; pas forcément une forme qui relève de la littérature, du travail d'écriture littéraire, mais une forme écrite. Je ne pense pas de la même manière si je suis en train de disserter sur un sujet, si j'essaie des formes mentales pour reproduire une émotion, si je me dédouble en celle qui pense et celle qui écrit, et lorsque  je pense simplement à ne pas oublier d'aller fermer les poules.

 

Visiblement, "les autres", ces fameux autres qui pavent l'enfer de la Rdl de leurs mauvaises intentions, attrapent l'expression et se la renvoient comme au volley. Certes, ce sont ces mêmes autres (et spécialement les éditeurs !!!) qui peuvent décider du caractère "littéraire" ou non d'une oeuvre. Mais nous pressentons tous, même ceux qui tirent la langue quand il faut rédiger une note de trois lignes ou écrire une carte postale, même s'il y a des degrés dans l'écriture, ce qu'une "pensée littéraire" peut être, pour celui qui pratique la métascription - appelons ça comme ça.

 

A part ça, Clopin m'a installée devant "la vie d'Adèle", le film de Kechiche qu'il a beaucoup aimé, notamment à cause du traitement de l'image - des gros plans systématiques, même dans des situations (comme une manif dans la rue) où ça n'a pas dû être coton de le faire. Il m'avait dit "bon, tu risques d'être un peu choquée, y' a des scènes de cul" (Clopin me connaît bien), mais ce n'est certes pas la "crudité" des scènes en question qui m'a choquée, c'est leur esthétisme, qui doit tout au regard masculin qui est posé là. Je suis bien sûre que Catherine Breillat, sur le même sujet, aurait fait cent fois mieux dans la crédibilité. On s'ennuie un peu, voilà tout, et on trouve ces jeunes femmes bien bruyantes. Le reste est bien, vraiment superbement décrit dans toute la première partie (au lycée) on évite la trop facile caricature du milieu "bobo-artiste- galeristes d'art l", ça se passe à Lille, y' a tout plein de belles raisons d'aimer ce film. Mais le regard, ah ça on ne se refait pas, fait clapoter (si j'ose dire), le tout. Et puis il y a bien de la cruauté à filmer pendant dix minutes, en gros plan, un visage enmorvé, alors même que le kleenex est sur la table. (ahaha).

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11 avril 2014 5 11 /04 /avril /2014 09:00

Je sais pourtant qu'internet fourmille de personnalités "curieuses", dirons-nous, et parfois dérangées (comme les trolls). Et je devrais relativiser la portée de ce qui se dit sur moi. J'ai en effet le don de déclencher fantasmes sur fantasmes, et de m'attirer quelques solides inimitiés (quelques jolies amitiés aussi, ne l'oublions pas !)

 

bref, hier, chez Assouline, j'ai envoyé quelques posts provocateurs, à propos d'une photo pornographique mise en ligne par un certain Bouguereau (un désaxé) et adoubée par Jacques Barozzi (que j'aime beaucoup). Tempête dans un verre d'eau, évidemment, mais je n'ai pas cédé et j'ai gardé le cap. Je ne ferai pas ça tous les jours, parce que c'est d'une vacuité folle, je profite juste d'un certain désoeuvrement passager dans ma vie.

 

Que de l'ordinaire chez Passou, quoi.

 

Mais là où la colère s'est vraiment emparée de moi, c'est quand une autre internaute, une certaine Christiane, a imaginé par là-dessus que j'avais écrit, un jour, "un texte délicieusement érotique qui relatait précisément une relation sexuelle avec Clopin, sur fond de fellation, illustrant la célèbre photo d'Emmanuelle Béart dans la mer."

 

Elle est évidemment folle à lier, la seule chose dans son histoire qui me dit quelque chose est la photo de Béart : effectivement, "cela me dit quelque chose", je crois bien que j'ai dû divaguer là autour. Mais de là à écrire un truc pareil !

 

Christiane est (un peu comme moi), totalement addictive au net, et particulièrement sournoise. Si donc l'un quelconque de mes visiteurs se souvient de cette photo et peut me dire à quel post elle se réfère, cela me rendrait service : parce que, totalement déchaînée, Christiane maintient mordicus ses dires et en profite pour régler ses comptes avec moi... Ah là là, je devrais m'en fiche comme de ma première paire de chaussettes, mais il est question d'un texte que j'aurais signé. Et là je n'arrive pas à apaiser ma déraisonnable, ou plutôt si parfaitement raisonnable, colère, tant tout ceci est nauséabond et désagréable... Merci donc de me signaler si cela vous dit quelque chose à vous aussi, mes visiteurs !

 

 

Et pour me réparer un peu, je peux toujours compter sur Clopinou, qui nous a annoncé hier des notes si exceptionnelles, avec des critiques professorales à l'avenant, qu'il devient vraiment raisonnable de croire en la réussite de ses projets. Avec la bénédiction parentale, bien sûr !

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5 avril 2014 6 05 /04 /avril /2014 06:17

Hier, à la salle culturelle de Forges-les-Eaux, au prétexte de fêter l'arrivée du numérique, projection de films de Mocky avec entretien  du cinéaste avec le public.

 

J'ai retrouvé, sur le parking, P., un vieux pote à moi,  dévoré d'amour pour Marcel Duchamp et absolument fondu (enchaîné...) de cinéma. Un authentique érudit...  Nous serions au moins deux, me suis-je dit, à savoir qui nous allions rencontrer réellement. Les jeunes qui garnissaient les fauteuils, j'en étais sûre, ne devaient guère avoir idée de la légende vivante du cinéma français qui allait leur adresser la parole...

Evidemment, ils n'ont dû voir qu'un vieil homme,  à la (encore) belle gueule ravagée par le temps, sous une tignasse en pétard,  engoncé dans un épouvantable costume fripé, à carreaux, retenu par un seul bouton mal fermé, ce qui permettait à la veste entrebaillée de laisser  voir une petite bedaine. Un vrai pépé, ce Mocky, 81 ans cette année. Moi qui  connais un peu les brayons, je savais que  c'était déjà leur demander un effort que d'accepter cette apparence, tant, ici, le statut social est encore  précisément chiffré par les étiquettes de prix des vêtements portés... Heureusement que Mocky est estampillé "cinéma"...

 

Je me demandais vraiment si Mocky "allait faire du Mocky", vitupérer contre la censure, les producteurs, faire valoir sa carrière (si longue), son carnet d'adresses (absolument fabuleux, ce type-là a travaillé avec absolument tout le cinéma, de Fellini à Godard en passant par des acteurs comme Serrault, Lonsdale, etc.) ses anecdotes de tournage (il doit en avoir au moins dix mille). Mais en fait, Mocky a parlé très doucement, d'une belle voix posée, et absolument comme si le public et lui étaient dans un café, en train de bavacher, quoi, à propos de tout et de rien...

 

Mon pote lui a demandé de préciser une querelle intervenue entre Ferré et lui. Question pointue, à laquelle notre Pépé a répondu aussitôt, très précisément, citant les circonstances, l'époque, donnant toutes explications. Je me suis rendue compte de sa mémoire phénomènale, et de la clarté de son discours, qui contredisaient le côté "foutraque" attaché à sa réputation. Allons, voyons, ce type-là n'a pu rassembler autour de lui tant de talents sans inspirer la confiance : j'en avais la démonstration.

 

perso, comme il venait de déplorer que peu de cinéastes empruntent le même chemin que lui, j'ai rebondi en lui demandant s'il pensait que Delépine et Kerven pouvaient être perçus dans une "filiation" à son endroit. Là encore, il a précisément situé la bande des "grolandais" où elle se trouve, et a expliqué en quoi, lui, n'était pas anarchiste. Et c'est vrai : Mocky est bien plus voltairien que proudhonien. S'il manie l'irrévérence (souvent) et l'ironie, c'est pour mieux appuyer des idées toutes empreintes, au final, d'une solide morale républicaine...

 

 

Le film illustrait parfaitement cette position. "La grande lessive (!)", titre absurde qui fut expliqué par Mocky (contexte de l'époque et exigence du producteur) est une fable morale sur l'abus de la télé, à la fin des années 60. C'est un film qui doit tout aux pieds nickelés et à Feydeau : on n'y compte plus les portes ouvertes, fermées, rouvertes, refermées, les pantalons fendus, brûlés, troués,  qui laissent voir les  derrières,  les bouteilles de whisky, et les gendarmes lancés à la poursuite des héros.  C'est désuet, un peu émouvant, et j'ai ri de bon coeur, tant les gags fonctionnent bien (et tant le couple Bourvil et Blanche fait péter l'écran).

 

Et puis c'était touchant de voir Mocky s'adresser aux lycéens, avec une telle simplicité, une telle envie d'échange, ne se plaignant quasiment pas du silence qui, depuis dix ans, entoure son travail. Voilà ce que c'est, d'être une légende vivante. On n'a plus rien à prouver, alors, forcément, on a juste envie que tout continue pour le mieux...

 

Merci, Pépé !

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2 avril 2014 3 02 /04 /avril /2014 18:18

Dans le champ du bas, Clopin est à genoux devant une agnelle. Son petit, trop gros, n'est pas arrivé à naître. La mère est en danger, le copain agnelier est en route, la soirée s'est si bruquement assombrie que je ne fais pas ce que je devrais faire : passer la barrière, aller près de Clopin, le rassurer rien que par ma présence.

 

Au lieu de cela, je fuis devant mon ordinateur, obsédée par une seule chose : faire aussi apparaître, dans ma "demeure entourée", ce cercle de mort qui parfois vient sceller l'élevage, et auquel je ne m'habitue décidément pas;

Bon, allez, je ne vais pas faire mon évaporée. J'ai choisi de vivre ici : j'y retourne.

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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 09:27

Si la vie vous malmène, si vous n'êtes pas content de vous, si aucun de vos projets ne décolle, si personne n'achète le livre où vous avez enfermé votre enfance, comme on met du parfum dans un flacon,  et qu'en plus  le F Haine vient de "percer", comme on dit, comme on pète un bouton devant la glace et que le pus gicle, eh bien,

 

eh bien

 

Rentrez chez vous, cueillez un bouquet de jonquilles et de narcisses, et écoutez Nils Frahm.

 

 

 

 

 

Ah là là.

 

Ca me fait penser à mon jeune "beau-fils", que nous nommerons Toto, ingénieur informaticien dans les jeux vidéo, à Montréal,  et qui pratique le piano. Justement dans ces ambiances-là, un peu "cosy", résolument anti-studio d'enregistrement (on entend les touches du piano qui se lèvent et s'abattent, on a l'impression qu'il y a un chat quelque part, le grésillement de l'enregistrement est rendu...)  Jusqu'à la tête de Nils Frahm, qui ressemble fort  à celle de Toto :

 

 

nils_frahm_15.10.jpg

 

 

(je ne reverrai Toto qu'en mai. Les deux frères, Toto et Clopinou, ont respectivement 30 et 20 ans cette année : ça se fête !)

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31 mars 2014 1 31 /03 /mars /2014 13:52

Le jeu intié par le "fou de Proust", Patrice Louis, a pris fin aujourd'hui. J'y ai participé fidèlement, jour après jour, pendant un mois : il s'agissait de répondre à une question plus ou moins "pointue" sur la Recherche. J'espère ne m'être pas trop trompée. Je serais bien contente si j'arrive à un score de 25/30 !

 

Le même fou de Proust m'a fait l'amitié de chroniquer, non mes "petites histoires", mais mon tout premier petit livre, celui que j'ai publié grâce à un généreux donateur qui a versé 150 euros sur une site de publication : "la Recherche racontée à mes potes".

La critique de Louis est épatante, c'est vraiment, je ne sais même pas comment exprimer ma reconnaissance, émouvant d'être lue comme cela : non seulement Louis a eu la gentillesse de ne pas relever mes erreurs, mes à-peu-près de lectures, mais encore il a compris visiblement l'esprit dans lequel je faisais tout cela.

 

Ah, mes amis, depuis qu'un vieux monsieur m'a écrit que, grâce à ce livre, il avait lu Proust, rarement un "retour"  m'a fait autant plaisir !

 

Je ne peux donc que vous conseiller d'aller faire un tour sur : "http://lefoudeproust.fr" et d'y chercher "Proust, les Guignols et Gotlib " !!!

 

http://www.deezer.com/track/71946700

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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 09:41

C'est vrai : je n'autorise plus les commentaires. Et je vais même plus loin : si je le pouvais, j'interdirais aussi les copié-collés qui s'y opèrent : on extrait ainsi de cet espace des bouts de phrases, des paragraphes isolés, et on les reproduit par exemple sur la République des Livres, soit pour en discuter (ce ne serait que moindre mal), soit surtout pour illustrer le mépris que certains m'accordent, fort généreusement. 

 

Dernier en date : le billet "ce matin je n'aime pas la marine". J'y consignais avoir été affectée par la pratique d'un intervenaute passoulinien, nommé Bouguereau. Contournant ma défense, charcutées et interprétées, trois phrases du billet ont  été partiellement reproduites  là-bas.Et chacun de commenter...

 

On comprend donc facilement pourquoi je désire faire régner le silence ici. Je fais naître, quasi naturellement, une cacophonie qui, à mon avis, dépasse de loin l'objet du délit : mes petites divagations quotidiennes...

 

On peut repérer aussi les aspects sur lesquels les plus malfaisants s'acharnent. En tout premier lieu, ma vie aux champs. Je mets ça sur le compte de la frustration des citadins, qui sont tellement loin du moindre brin d'herbe qu'ils éprouvent le besoin de cracher sur ce qu'ils ne comprennent pas. Et pourtant, la vie de l'homme est intimement liée  à la terre. Je trouve, moi, qu'il faudrait remercier à genoux des types comme Clopin, (ou Pierre Rahbi), pour avoir compris avant les autres la nécessité de respecter la terre...

 

Même s'ils ne sont pas les seuls, et  pas d'hier non plus. Est-ce dans "Regain" qu'est écrit ce fabuleux passage où Giono recommande aux paysans de nourrir les oiseaux, tant pis pour le grain "perdu", car leur beauté illuminant le monde est nécessaire à la joie de vivre des humains ?

 

... J'y pensais hier, en corrigeant la feuille de l'A.R.B.R.E., le bulletin de l'association de défense de l'environnement dont nous faisons partie, Clopin (qui en est à l'origine et l'a présidée pendant dix ans) et moi. Il y a, dans ce numéro, un article que j'ai trouvé génial, d'une honnêteté intellectuelle remarquable, émanant  d'un membre du Bureau que nous désignerons par le prénom "Jean-Mi". C'est une sorte d'"adresse aux agriculteurs", que j'ai d'ailleurs envie de reproduire ici même.

 

Et je n'ai certes pas envie de permettre au  moindre commentaire déplacé d'en venir polluer la lecture...

 

(à plus pour la mise en ligne. )

 

 

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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 10:40

Ma décision est prise : la semaine prochaine, à moi Paris, ou plutôt à moi Vincennes : la librairie MillePages y invite une légende : James Ellroy. Tellement légendaire que je le croyais mort, d'ailleurs...

 

Vous allez me dire que l'univers d'Ellroy est radicalement différent du mien, et qu'en plus, question opinions politiques, il y aurait beaucoup à redire  ; ou plutôt non : il est carrément de droite.

 

Oui, et en plus américain jusqu'au bout des ongles (anti-Obama), et ça se trouve, en "tournée" européenne comme certains artistes américains décatis : comptant sur un succès devenu rare at home, mais avec un prestige  perdurant dans la vieille Europe.

 

Et vous allez me dire, en prime, que James Ellroy, ça se trouve, ne parle pas français et qu'il est mal embouché.

 

Bé oui. IL est tout ça, certainement. Et aussi l'auteur du "dahlia noir" et de "ma part d'ombre". Deux livres qui m'ont absolument fascinée. A tel point que je vais aller regarder de près celui qui ressemble tant, en prime, au héros de la série fétiche de Clopin, à savoir "Breaking Bad", que ce ne peut PAS être une simple coïncidence.

 

WW.jpg

 

(et puis j'en profiterais, comme d'hab', pour nettoyer le frigo du Clopinou... (soupir).

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22 mars 2014 6 22 /03 /mars /2014 09:21

J'aime faire à manger pour les amis. J'aime les amis faire  qui  à manger.  J'aime faire ami pour les manger.  J'aime manger les amis...

 

 

 

 

la-table.jpg

 

en écoutant ceci (ça, ça s'appelle "revisiter"!) :

 

 

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20 mars 2014 4 20 /03 /mars /2014 17:15

Je dédie ma petite nouvelle "la soupière" à Edouard Louis. Et je le félicite pour le prix littéraire qu'il vient de recevoir.

 

Na.

 

 

 

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