Ah, c'que ça va être bien, dimanche prochain, quand on va inviter Nafissata Diallo à TF1 (car je ne m'imagine pas une seule seconde qu'on puisse consacrer autant de temps d'antenne à l'un sans en accorder à l'autre). J'espère que la qualité irréprochable de son travail de femme de ménage, reconnue par tous et avant tout par son employeur, va balayer (si j'ose dire) les accusations de mensonge qui lui ont été imputées - et dont elle va bien entendu assumer la faute - silence - en regrettant mais sans pathos - le tort - silence - fait ainsi à sa famille - silence - et à ses amis. Simplement, son envergure ménagère, la profondeur de son point de vue concernant l'existence et les conditions de travail des femmes de ménage, son analyse de sa propre situation d'employée de Sofitel c'est-à-dire une structure internationale dont bien peu de nos compatriotes peuvent avoir connaissance, affrontant avec courage un monde impitoyable, son charisme en quelque sorte, atténueront bien entendu la portée des mensonges alimentaires autrefois proférés à unique fin de pénétrer les rouages du grand capitalisme américain par le petit bout de la serpillière en obtenant ainsi son permis de travail et remettront les choses en place. OUi, Nafissato a commis une faute. Une faute - silence - morale, uniquement morale bien entendu. Sa compétence en est-elle pour autant remise en cause ? Sa manière d'affirmer, avec l'assurance de la force, avec la stature qu'on lui connaît, en être exceptionnel dont le calme démontrait amplement la sincérité, qu'effectivement elle a subi des violences dans la fameuse chambre à fantasmes avait quelque chose qui transcendait une affaire médiatisée, pour en revenir à un drame simplemnt humain, j'allais écrire "un incident de parcours", où Nafissato, seule, pouvait se tenir debout face aux quelques menus dollars dépensés par son adversaire pour sa défense juridique et... tarababadaboum.... car... tagadatsointsoin.
Ben voilà, mes soeurs. Le tour est joué. Chapeau bas : Justice et fête, en ce bas monde, comme autrefois panem et circensem, sont bien les mamelles du pouvoir, du fric et de la télévision.
La fesse est dite.