J'ai (forcément) regardé le documentaire sur Gérard Depardieu, sur FR3, hier.
Pourquoi "forcément", allez-vous me dire ? Certes, je suis de la génération qui a pris la liberté testostéronée des Valseuses en pleine poire ("on n'est pas bien, là, décontractés du gland ?"), cette liberté absolue transcendant tout, et même le légitime procès féministe qu'on pourrait intenter à Blier ... Certes, l'époustouflante beauté du Gérard jeune (mon tout premier amoureux, à l'école maternelle, s'appelait Gérard !) est encore rehaussée par le contraste qu'offrent aujourd'hui sa déchéance et sa décrépitude. Certes, il aura beau prendre toutes les nationalités qu'il voudra, il est inscrit pour toujours dans l'identité française, à côté d'Obélix le Gaulois, du saucisson et du pinard. Certes, "l'immense talent", la "fragilité du colosse",et puis toutes les anecdotes, et les Femmes et la Mort du Fils, certes, certes, certes : démesure et errements (même l'islam, nom de zeus !)
Mais ce n'est pas cela qui m'a attirée devant l'écran, hier au soir. C'est le sous-titre : "l'homme dont le père ne parlait pas".
Je connais ça.