Quelle bonne surprise, ce matin, de découvrir deux messages de "Dexter" (voir commentaires ci-dessous, sous le fil "ouah ouah") , cet internaute primesautier qui sauva, un temps, la Républque des livres des vilains petits chacals qui se sont installés là-bas comme chez eux, , comme leurs lointains ancêtres, grimpés sur le bide de ce pauvre Paphnuce, profession anachorète (*), dans le livre de "Thaïs" écrit par Anatole France : à savoir la jalousie, la haine, la médiocrité...
Et puis, pouf ! Plus de Dexter : ça remuglait fort, du coup, l'haleine empoisonnée de l'ennui, sur cette République des livres où nous nous sommes croisés, jadis, Dexter et moi.
Non que Dexter ne soit pas capable, tout comme un autre, de proférer des énormités ou d'être (un peu trop) content de lui. Mais il le fait avec une telle ingénuité que, malgré nos désaccords fondamentaux, je lui ouvre carrément tout grands les bras.
Par ici, Dexter, que je vous fasse une grosse bise ! Vous m'avez manqué, pas qu'à moi, à la Rdl entière, qui, je crois, vous recevrait comme on ouvre grand une fenêtre sur le printemps, le jaune des jonquilles, la pâleur des narcisses et les pépiements des oiseaux. Si vous étiez gentil, vous iriez y faire un tour...
Mais avant tout, vous raconter le grand sourire que j'ai esquissé, en vous lisant. N'allez pas alléguer un quelconque vertige dû à la boisson, comme vous le faites dans votre second message, pour justifier votre adresse à ma modeste personne !
Vous vous êtes souvenue de moi, tant vous étiez trop content d'"attraper la main dans le sac de la justice" un certain Michel Onfray, objet de vos exécrations coutumières, et de taquiner celle qui, de temps en temps, prend la défense du philosophe "populaire et libertaire". Votre parfaite mauvaise foi, en l'occurrence, amenait une semonce sentencieuse de ma part, dont vous vous délectiez d'avance, garnement que vous êtes. Et pourquoi pas ?
Je pourrais aussi, tout simplement, vous renvoyez aux explications fournies par Michel Onfray lui même , en octobre 2010, sur ce sujet précis (la plainte en justice contre son voleur). Mais je sens bien que cela ne vous convaincrait pas...
Aussi je vous propose, à ce sujet de pousser votre raisonnement jusqu'au bout
Bon, pour ceux qui nous lisent, n'auraient pas suivi et auraient la flemme de cliquer sur les liens indiqués, , il s'agit d'une painte déposée par Michel Onfray envers un employé de maison qu'il avait embauché via une association de réinisertion, et qui s'est barré avec le contenu d'une cave bourrée à ras bord de grands crus et quelques autres menus objets.
Dexter prend évidemment, à grands coups de toge, le parti du " pauvre hère " contre le "notable" qu'est à ses yeux Onfray, coupable de succès de librairies lui assurant de confortables revenus.
Et Dexter m'apostrphe à ce sujet, se délectant à l'avance, avec malice, de mon embarras. Mais il en sera pour ses frais : Car, contrairement à ce que votre malice attendait de moi, je dois reconnaître que je suis entièrement d'accord avec vous, Dexter.
Onfray n'est qu'un gros minable, en l'occurrence.
En vrai, il n'avait qu'une chose à faire : imiter l'évêque Bienvenue.
Vous vous souvenez ?
Quand le voleur du brave évêque, une fois attrapé, baisse "misérablement" le nez devant lui, Victor Hugo est formel sur la conduite à tenir.
Onfray aurait dû évidemment s'en tenir strictement à la description de l'épisode.
Il aurait dû attraper les deux dernière bouteilles de Saint Emilion cru 1998 (une bonne année pour les grappes de l'épuipe de France) qui restaient dans sa cave, s'approcher de son voleur et lui dire doucement, en fourrant les bouteilles de force dans les poches du sweat-shirt à capuche piqué chez Tati par son obligé : " tu as oublié ces deux- dernières-là, mon brave ami, et prends-les, puisque je t'ai déjà donné le reste, à savoir toute la cave que le pépé avait léguée (pouah, l'héritage, quel vol) à ma compagne. Mais en les sifflant à ta manière de gros malpropre, toi qui as le gosier qu'une armure d'acier matelasse (alors que ce nectar est la quintessence du génie agricole humain et demande donc un palais éclairé), n'oublie pas, n'oublie jamais que tu m'as promis d'employer cette biture à devenir honnête homme. "
Voilà ce qu'Onfray aurait dû faire, je suis bien d'accord avec vous, Dexter ! Et le fait que, pour un athée militant comme lui, c'est un peu dur de suivre l'exemple d'un évêque hugolien n'a rien à voir avec l'affaire.
Aussi, je suis bien d'accord avec vous : qu'on lui coupe la tête. A Onfray, hein, pas à son soiffard de voleur.
Qu'on lui coupe la tête ! Je suis sûre que chez vous, au-dessus de la cheminée empire (car on ne peut vous imaginer, mon très cher Dexter, qu'avec une cheminée empire (des sens))par-dessus laquelle la tête d'Onfray, empaillée sur le crochet de votre ressentiment à son égard, serait du meilleur effet...
(je réponds à votre second post un peu plus tard dans la matinée. Mais dieu que c'est bon, de converser avec vous...)
Votre fidèle
Clopine
(*) anachorète, c'est un moindre mal. Songez qu'on a connu aussi des cénobites. Et les cénobites tranquilles, c'est un ordre difficile à respecter, pour une vilaine athée comme moi.