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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 07:47

Quelle bonne surprise, ce matin, de découvrir deux messages de "Dexter"  (voir commentaires ci-dessous, sous le fil "ouah ouah") , cet internaute primesautier qui sauva, un temps, la Républque des livres des vilains petits chacals qui se sont installés là-bas comme chez eux, , comme  leurs lointains ancêtres, grimpés  sur le bide de ce pauvre Paphnuce, profession anachorète (*),  dans le livre de  "Thaïs" écrit par  Anatole France : à savoir la jalousie, la haine, la médiocrité...

 

Et puis, pouf ! Plus de Dexter : ça remuglait fort, du coup, l'haleine empoisonnée de l'ennui, sur cette République des livres  où nous nous sommes croisés, jadis,  Dexter et moi. 

 

Non que Dexter ne soit pas capable, tout comme un autre, de proférer des énormités ou d'être (un peu trop) content de lui. Mais il le fait avec une telle ingénuité que, malgré nos désaccords fondamentaux, je lui ouvre carrément tout grands les bras.

 

Par ici, Dexter, que je vous fasse une grosse bise ! Vous m'avez manqué, pas qu'à moi, à la Rdl entière, qui, je crois, vous recevrait comme on ouvre grand une fenêtre sur le printemps, le jaune des jonquilles, la pâleur des narcisses et les pépiements des oiseaux. Si vous étiez gentil, vous iriez y faire un tour...

 

Mais avant tout, vous raconter le grand sourire que j'ai esquissé, en vous lisant. N'allez pas alléguer un quelconque vertige dû à la boisson, comme vous le faites dans votre second message, pour justifier votre  adresse à ma modeste personne !

 

 Vous vous êtes souvenue de moi, tant vous étiez trop content d'"attraper la main dans le sac de la justice" un certain Michel Onfray, objet de vos exécrations coutumières, et de taquiner celle qui, de temps en temps, prend la défense du philosophe "populaire et libertaire". Votre parfaite mauvaise foi, en l'occurrence, amenait  une semonce sentencieuse de ma part, dont vous vous délectiez d'avance, garnement que vous êtes. Et pourquoi pas ?

 

Je pourrais aussi, tout simplement, vous renvoyez  aux explications fournies par Michel Onfray lui même , en octobre 2010, sur ce sujet précis (la plainte en justice contre son voleur). Mais je sens bien que cela ne vous convaincrait pas...

 

Aussi je vous propose, à ce sujet de pousser votre raisonnement jusqu'au bout

 

Bon, pour ceux qui nous lisent,  n'auraient pas suivi et auraient la flemme de cliquer sur les liens indiqués, , il s'agit d'une painte déposée par Michel Onfray envers un employé de maison qu'il avait embauché via une association de réinisertion, et qui s'est barré avec le contenu d'une cave bourrée à ras bord de grands crus et quelques autres menus objets.

Dexter prend évidemment, à grands coups de toge, le parti du " pauvre hère " contre le "notable" qu'est à ses yeux Onfray, coupable de succès de librairies lui assurant de confortables revenus. 

 

Et Dexter m'apostrphe à ce sujet, se délectant à l'avance, avec malice, de mon embarras. Mais il en sera pour ses frais : Car, contrairement à ce que votre malice attendait de moi, je dois reconnaître que je suis entièrement d'accord avec vous, Dexter.

 

Onfray n'est qu'un gros minable, en l'occurrence. 

En vrai, il  n'avait qu'une chose à faire : imiter l'évêque Bienvenue.

 

Vous vous souvenez ?

 

Quand  le  voleur du brave évêque, une fois attrapé, baisse "misérablement"  le nez devant lui, Victor  Hugo est formel sur la conduite à tenir.

 

Onfray aurait dû  évidemment s'en tenir strictement à la description de l'épisode. 

 

Il aurait dû attraper les deux dernière bouteilles de Saint Emilion cru 1998 (une bonne année pour les grappes de l'épuipe de France) qui restaient dans sa cave, s'approcher de son voleur et lui dire doucement, en fourrant les bouteilles de force dans les poches du sweat-shirt à capuche  piqué  chez Tati par son obligé   : " tu as  oublié ces deux- dernières-là, mon brave ami, et prends-les,  puisque je t'ai déjà donné le reste, à savoir  toute la cave que le pépé avait léguée (pouah, l'héritage, quel vol) à ma compagne. Mais en les sifflant à ta manière de gros malpropre, toi qui  as le gosier qu'une armure d'acier matelasse (alors que ce nectar est la quintessence du génie agricole humain et demande donc un palais éclairé),  n'oublie pas, n'oublie jamais que tu m'as  promis d'employer cette biture   à devenir honnête homme. "

 

Voilà ce qu'Onfray aurait dû faire, je suis bien d'accord avec vous, Dexter ! Et le fait que, pour un athée militant comme lui, c'est un peu dur de suivre l'exemple d'un évêque hugolien n'a rien à voir avec l'affaire.

 

Aussi, je suis bien d'accord avec vous : qu'on lui coupe la tête. A Onfray, hein, pas à son soiffard de voleur.  

 

Qu'on lui coupe la tête ! Je suis sûre que chez vous, au-dessus de la cheminée empire (car on ne peut vous imaginer, mon très cher Dexter, qu'avec une cheminée empire (des sens))par-dessus laquelle la tête d'Onfray, empaillée sur le crochet de votre ressentiment à son égard, serait du meilleur effet... 

 

(je réponds à votre second post un peu plus tard dans la matinée. Mais dieu que c'est bon, de converser avec vous...)

 

Votre fidèle

 

Clopine 

 

(*) anachorète, c'est un moindre mal. Songez qu'on a connu aussi des cénobites. Et les cénobites tranquilles, c'est un ordre difficile à respecter,  pour une vilaine athée comme moi. 

 

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commentaires

L
<br /> <br /> Et bien ! Que de conversations autour de cette "affaire" qui, soit dit en passant ne le mérite guère ... Pour un peu, on se croirait au Café du Commerce, mais sans rien à boire !<br /> <br /> <br /> Je propose une tournée générale !<br /> <br /> <br /> <br />
Z
<br /> <br /> Dexter,<br /> <br /> <br /> Ce n'est pas le vol qui est crapuleux en l'occurence, c'est l'abus de confiance. Le monte en l'air qui prend des risques, si son forfait n'est pas particulièrement reluisant, il a au moins le<br /> prestige du courage. Là, en l'occurence il n'y a aucun panache. Par ailleurs, voler de quoi survivre pourquoi pas, qui ne l'a fait au temps de grande dèche dans les grandes surfaces ? Mais j'ai<br /> été à plusieurs reprises abusée par des gens à qui j'avais fait confiance et c'est moins ce qu'ils m'ont dérobé que la blessure à l'endroit de l'amitié que je leur faisais qui est dure à avaler.<br /> C'est ce que dit Onfray dans son texte. Encore conclut-il en disant qu'il continue à avoir recours aux entreprises d'insertion qui heureusement ne sont pas toutes truffées de Judas.<br /> <br /> <br /> Avouez Dexter que ce sont les grands crus qui vous portent du côté de celui qui les a mis dans sa besace. <br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> <br /> Mais moi j'aime bien que vous passiez me voir, même pour parler d'Onfray - et pourquoi "des crises d'angoisse" en perspective ?<br /> <br /> <br /> Bon, moi ce n'est pas Onfray qui me donne des boutons, mais, par ordre d'importance :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> - le film qui sort samedi 9 avril (vous êtes invité, si vous le souhaitez au fait) et l'atmosphère invraisemblable qui règne dans l'association qui gère le cinéma où ça doit se passer. Si je ne<br /> craignais de blesser des gens au demeurant fort sympathiques et évidemment dévoués à la cause, j'aurais comme une tendance à prendre Clopin, son film et notre participation  sous le bras et<br /> à filer de là. Dernier avatar : un video-projecteur non réglé, des réflexions à la limite du soutenable (du genre "oh, de toute manière, le public ne verra pas la différence"), des couleurs qui<br /> s'étalent sur l'écran avec autant d'éclat que le menton de Gainsbourg après une nuit blanche, tout un travail caviardé au motif qu'"un dvd, c'est pas comme un film", ou encore "mais ce n'est<br /> qu'une copie que vous avez là", bref, comme une certaine impression d'avoir été pris pour des cons. Ca, c'est une grosse angoisse pour moi - mais d'un autre côté, ça m'apprendra à m'investir dans<br /> des domaines inconnus. Quelle idée de participer à un festival de cinéma, non mais...<br /> <br /> <br /> - le devoir qui m'appelle, à savoir rendre compte de "tu verras", le dernier roman couronné par le prix Télérama/France Culture. Le premier lauréat avait été Bégaudeau, pour "entre les murs". Et<br /> comme je n'ai aucun bon sentiment ni pour Bégaudeau, ni pour le prix, j'y allais à reculons. Ben je me suis cognée contre le mur du fond, et il va falloir que je m'explique. Aïe.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> - pour des raisons semi-professionnelles, il va sans doute falloir que je regagne le cabinet d'un psy. Ca me navre complètement, j'ai comme un vague écoeurement rien qu'à l'idée de commencer à<br /> (re)parler de moi à une inconnue que je me représente comme une goule, vampire occupée à sucer mes désarrois.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> - alors, vos visites, mon cher Dexter, ce ne sont certes pas des actes impardonnables. C'est une rosée dans le désert !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> A vous lire très bientôt, je l'espère... Même pour dire du mal d'Onfray (tenez : dans ses conférences, il ressert des jeux de mots dont il s'est servi l'année d'avant. Si c'est pas honteux,<br /> ça...)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> <br /> Paul Edel, pas à deux balles mais milliardaire ! c'est le mot milliardaire qui compte le plus. je venais de relire des passage de Rawls quand j'ai appris cette histoire de pinard.<br /> <br /> <br /> la vraie obscénité de notre monde réside dans le montant des salaires les plus élevés face la pauvreté des plus pauvres. là se troue la vraie violence, dans quel tribunal pourrions nous déposer<br /> une plainte contre cette violence : aucun. C'est une violence légalisée faite aux plus démunis de ce monde.<br /> <br /> <br /> Le génie ? celui d'un footballeur, d'un tennisman, d'un écrivain ? d'un homme d'affaire ? d'un philosophe ? d'un pdg ? aucun génie aussi génial fut-il ne peut justifier une telle injustice.<br /> <br /> <br /> c'est juste pour cette rason que cette histoire de grands crus m'a bien fait marré.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Clopine je suis désolé : je n'aurais pas dû passer vous voir pour encore parler d'Onfray, c'est le summum de l'impolitesse, encore un truc à se payer des crises d'angoisse. J'espère que vous m'en<br /> excuserez.Je repasserai vous faire un petit coucou pour parler d'autre chose, c'est promis.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> <br /> Dexter, je ne vais pas répondre à  la place de Zoé, mais franchement, là, votre suggestion est sublime.<br /> <br /> Ne jugeons pas les délits, mais les victimes !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ouahhh !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Vous devriez déposer le brevet...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Votre fidèle<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Clopine  <br /> <br /> <br /> <br />

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