- J'ai le rouge aux joues, lisant le commentaire d'Anna (Anna, je vous répondrai par mail si vous le voulez bien, tant vous m'avez touchée et tant je me sens honteuse devant vous) sur l'éphéméride article "correspondance" ci-dessous. Sujet qui a en plus insufflé comme des regrets au brave Stoni (un comble !) et a inspiré une bien trop flatteuse association de Paul Edel sur Sévigné-Grignan. Comment vous expliquer à tous à quel point vos lectures bienveillantes m'ont remplie de honte ?
Car la vérité, c'est que la relation entre Clopinou et moi est d'une telle nature, d'une telle violence, empreinte de telles vacheries, qu'en réalité, peu de gens y survivraient. La loi des blogs est qu'on ne peut trop en dire, sous peine d'ajouter à l'impudeur le pathétique. Bref, Clopinou n'est qu'un banal adolescent, à savoir un démon infernal, et sa mère, loin de vouloir faire briller une quelconque correspondance, ne cherchait qu'à provoquer un débat sur les néo-keynesiens. Vous reconnaitrez donc tous que non seulement j'étais à côté de la plaque, mais encore que j'ai lamentablement loupé mon coup.
- curieuse exérience : mener de front la lecture du dernier Chevillard (au fait, son pastiche de Céline, au milieu du bouquin, est tellement impeccable que je me suis demandée s'il n'avait pas simplement copiécollé. Après tout, si vous remplacez le chat Bébert par la petite Agathe, vous n'en êtes pas si loin) et celle du dernier Quignard. Les deux sont sur ma table de nuit, les deux ont une couverture blanche, et leurs dos sont cassés par mes mains impatientes. Du coup, je les confonds !!! Mais sauter de l'un à l'autre me procure un tel vertige que les sueurs froides de James Stewart, à côté, ressemblent aux faux évanouissements des héroïnes balzaciennes. De la petite bière. J'en reste proprement étourdie, mais c'est ma faute : pourquoi systématiquement jeter les jaquettes des livres que j'achète ?
- Notre consommation d'eau, si l'on en croit la facture pharaonique que nous avons dû payer, nous place au rang des Versaillais, façon jets d'eaux, mais en circuit ouvert. D'après les relevés des compteurs, une piscine olympique se remplit et se vide tous les jours, rien qu'avec les robinets des deux maisons. La question débattue est vite résolue : il y a comme un lézard ! Du coup, les hommes (Clopin, plus notre voisin-ami-copropriétaire, plus le plombier, plus le fermier d'à côté qui vient donner un coup de main) se transforment en taupes humaines, et défoncent le terrain du pré du bas, 80 cm de profondeur sur quelques centaines de mètres de long, afin de vérifier le tuyau d'arrivée d'eau : "pour trouver la fuite". Lâchement, moi, je la prends. Car la vision du chantier évoque si irrésistiblement la guerre de 14-18 qu'il ne me reste plus qu'une ressource : m'en retrancher.
- et Mendelsshon ? Mais que vient-il faire là-dedans ?