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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 20:46

La soirée de samedi a tenu ses promesses, jusqu'au dimanche après-midi au moins, toute la maison était aux anges et il me faut remercier, d'abord, Didier DELAHAYE que je vous recommande. C'est une sorte de magie créée par Brassens - qui fait que d'un coup, la maison se gonfle, s'arrondit, se met à s'élever, légère, au-dessus d'elle-même - comme une bulle de savon irisée qui laisserait échapper des accords de guitare, des fous rires, des refrains pris en choeur et la superbe voix, basse, chaude, mélodieuse et si finement mise au service de Brassens (que Didier traduit pour un public américain) que tout vibre à l'unisson. Aaaaahhhhhhh quoi ! 

 

Bon, accessoirement, nourrir les uns, les autres, me coucher fort tard, et disons de "bonne humeur",  et me lever encore un peu plus tôt, toutes ces menues occupations  ne m'ont  pas permis de participer à l'atelier du SCRYF, malgré mon intention :  que Marc Séfaris me pardonne !  Bah, de toute manière, imprégnée que j'étais de mauvaise réputation, de vieux Léon, de funérailles d'antan, et autres,  ma trompette (même non renommée) aurait été mal embouchée... Pardon quand même. 

 

Dès que je le peux, je vais mettre en ligne ici même la version anglaise du Gorille, par Didier (qui par ailleurs va se produire très prochainement à Evreux, qu'on se le dise). L'arrangement du thème musical à la guitare (un peu "pauvre" dans l'original) a été revisité, et comment ... 

 

 

Aaaahhhh  derechef... 

(cliquez sur "Gorilla)... 

 

 

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The Gorilla

On the fairgrounds of Orilla
Schoolgirls under science pretense
Ogled a mighty gorilla
Behind the safety of a fence
The pride of the academy
Was lost in the contemplation
Of a part of anatomy
That it’s not proper to mention.
Go, go, gorilla!

Of a sudden the enclosure
That made the beast an exhibit
Swung open, I will conjecture
That someone forgot to lock it
The big ape sprung out in a bound
Its simian expression vergin’
On manic as forth it was bound
To no longer be a virgin.
Go, go, gorilla!

The zookeeper, his mouth agape
Blurted out by the open gate
“Holy cow! This horny primate
Has never met a lady ape!”
As soon as the maidenfolk un-
derstood the gorilla’s mission
Instead of hitting a home run
They hit the road in unison.
Go, go, gorilla!

Those same girls who moments ago
Lusted after a virile taste
Were now tossing their libido
Onto the back burner posthaste
How unfortunate that they should
Reverse position, as it were
For in bed a gorilla could
Be quite a catch, their moms will swear.
Go, go, gorilla!

From then on all are on the run
Out of reach of the big primate
Save a nonagenarian nun
And a dressed-to-kill magistrate
Seeing that everyone had fled
The randy beast on all hands sped
Towards the ones who would not budge
Namely, the abbess and the judge.
Go, go, gorilla!

“Ah!” said she with ancient wisdom
“That I should now stir up desire
Could be a gift from kingdom come
Please awaken a dormant fire!”
Knowing himself to be so wise
The judge said “Surely I cannot
As a female monkey be thought!”
He would be proven otherwise.
Go, go, gorilla!

Now, like the gorilla pretend
That for some reason you must probe
Under a habit or a robe
Which one will satisfy your end?
Speaking for myself, should the choice
In such terms before me be laid
I can say with an assured voice
That the sister will be my maid.
Go, go, gorilla!

If the gorilla, we surmise
In love play is a contender
It will never win any prize
For good taste or pleasant manner
Thus instead of picking the nun
Like would have done a good Christian
With a manly squeeze on the bun
It grabbed the surprised patrician.
Go, go, gorilla!

The rest of this little ditty
Would be worth a chuckle or two
Though it doesn’t seem proper to
Tell it all, it is so naughty
But at some point, I will just say
The judge was having a good cry
Like the poor Joe whom on that day
He had sent down the line to die.
Go, go, gorilla! (x4)
Gorilla came.

© Didier Delahaye, 2002

Le gorille

C´est à travers de larges grilles
Que les femelles du canton
Contemplaient un puissant gorille
Sans souci du qu´en-dira-t-on
Avec impudeur, ces commères
Lorgnaient même un endroit précis
Que, rigoureusement ma mère
M´a défendu de nommer ici.
Gare au gorille !

Tout à coup la prison bien close
Où vivait le bel animal
S´ouvre, on n´sait pourquoi, je suppose
Qu´on avait du la fermer mal
Le singe, en sortant de sa cage
Dit “C´est aujourd´hui que j´le perds !”
Il parlait de son pucelage
Vous aviez deviné, j´espère !
Gare au gorille !

L´patron de la ménagerie
Criait, éperdu : “Nom de nom !
C´est assommant car le gorille
N´a jamais connu de guenon !”
Dès que la féminine engeance
Sut que le singe était puceau
Au lieu de profiter de la chance
Elle fit feu des deux fuseaux !
Gare au gorille !

Celles là même qui, naguère
Le couvaient d´un œil décidé
Fuirent, prouvant qu´elles n´avaient guère
De la suite dans les idées
D´autant plus vaine était leur crainte
Que le gorille est un luron
Supérieur à l´homme dans l´étreinte
Bien des femmes vous le diront !
Gare au gorille !

Dès lors toutes se précipitent
Hors d´atteinte du singe en rut
Sauf une vielle décrépite
Et un jeune juge en bois brut
Voyant que toutes se dérobent
Le quadrumane accéléra
Son dandinement vers les robes
De la vieille et du magistrat !
Gare au gorille !

“Bah ! soupirait la centenaire
Qu´on puisse encore me désirer
Ce serait extraordinaire
Et, pour tout dire, inespéré !”
Le juge pensait, impassible
“Qu´on me prenne pour une guenon
C´est complètement impossible…”
La suite lui prouva que non !
Gare au gorille !

Supposez que l´un de vous puisse être
Comme le singe, obligé de
Violer un juge ou une ancêtre
Lequel choisirait-il des deux ?
Qu´une alternative pareille
Un de ces quatre jours, m´échoie
C´est, j´en suis convaincu, la vieille
Qui sera l´objet de mon choix !
Gare au gorille !

Mais, par malheur, si le gorille
Aux jeux de l´amour vaut son prix
On sait qu´en revanche il ne brille
Ni par le goût, ni par l´esprit.
Lors, au lieu d´opter pour la vieille
Comme l´aurait fait n´importe qui
Il saisit le juge à l´oreille
Et l´entraîna dans un maquis !
Gare au gorille !

La suite serait délectable
Malheureusement, je ne peux
Pas la dire, et c´est regrettable
Ça nous aurait fait rire un peu.
Car le juge, au moment suprême
Criait : “Maman !”, pleurait beaucoup
Comme l´homme auquel, le jour même
Il avait fait trancher le cou
Gare au gorille !

Georges Brassens, 1952 © Éditions Musicales 57

 


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commentaires

P
<br /> la haine de Chevillard pour certains auteurs me laisse perplexe.voir  ses critiques dans "le monde" où il s'en donne à coeur joie d'avoir son  carré de papier.. et  son dernier<br /> post contre un auteur qui fait du chiffre et qui ne demande rien à personne..pas terrible..<br />
M
<br /> Mais enfin, Clopine, cessez d'associer Scryf à Marc Séfaris! - c'est plus vaste que ça, heureusement! <br /> <br /> <br /> Hé! Pour un Top Chrono, nulle obligation, jamais, même pas morale! Le fait est que le week end fut splendide, pour beaucoup de participants les tentations extra-littéraires étaient nombreuses et<br /> légitimes... Et je crois comprendre que de votre côté ça a été pas mal du tout, c'est l'essentiel. Comme dit le proverbe bien connu, "avec des copains et un verre dans le pif, pas la peine<br /> d'aller gribouiller chez les Scryf" :))<br />
C
<br /> <br /> C'est-à-dire que je ne connais, ou plutôt je ne peux compter que sur, la bienveillance de Marc là-bas. Mais promis, je vais faire un effort. Tiens, aller lire ce qu'ont pondu les participants<br /> ! <br /> <br /> <br /> <br />

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