(Attention, cet article contient des images susceptibles de choquer ceux qui sont choqués par tout ce qui bouge. Mais au moins, ils ne pourront pas dire qu'ils n'étaient pas prévenus...)
Alors, d'habitude, le pré du Bas respire une atmosphère paisible et bon enfant, où les bêtes vaquent gaiement à leurs occupations. Comme ceci :
Mais évidemment, ce n'est pas toujours aussi idyllique. Par exemple, nous séparons souvent le grand mâle reproducteur de l'ânesse, afin de contrôler les naissances.
Le pauvre Dagobert, dans le champ du haut, passe ainsi certains mois à "se la mettre sur l'oreille" (qu'il a fort conséquente) "pour se la fumer plus tard", comme dit notre copain Joseph (qui a un don certain pour l'image parlante).
Et puis, à la date dite, il retrouve enfin son Eurydice, c'est-à-dire Quenotte de la Brande, authentique Grande Noire du Berry. Ca le rend tout joyeux :
Parce que Quenotte lui fait un effet terrible. Mais alors là, un effet.... terrible.
J'avais demandé à Clopin d'être présent lors de leurs retrouvailles, parce que, sans manquer de largeur d'esprit n'est-ce pas, je trouve tout cela très impressionnant. Pour parler franc, comme on croirait que Dagobert, tout soudain, possède une cinquième patte, et que parfois les deux ânes partent en courant pour jouer à attrape-moi si tu peux (et Dagobert peut toujours...), je me méfie un peu. J'ai raconté ici, dans le récit de "ma soeur âne", la cruauté qui s'empare parfois de lui. Et souvent, au moment de l'accouplement, même quand l'ânesse bave abondamment et mâche du chewing-gum pire qu'une groupie de Tokyo Hôtel, Clopin est obligé de l'entraver ou de lui mettre une muselière, pour qu'il ne morde pas l'ânesse. Les amours équines sont rudes, dirons-nous...
Mais, comme la nature est bien faite, quand les chaleurs sont passées, tout s'apaise. En tout cas, ça leur donne faim, je peux en témoigner. Faut voir comment le râtelier est vidé, le soir...
(mais il s'en passe quand même de belles, dans le pré du Bas !)